Ce portrait de Sherlock Holmes prend ses sources exclusivement dans les textes originaux des soixante aventures rapportées par le docteur Watson. Quand cela est utile, l'origine des citations est précisée entre parenthèses en utilisant les abréviations des titres anglais universellement employées (Voir le Canon : Abréviations).
Sources : Société Sherlock Holmes de France (SSHF) et Wikipedia.
Les sections sont en réécritures !!!
Sherlock Holmes est un personnage de fiction créé par Sir Arthur Conan Doyle dans le roman policier Une étude en rouge en 1887. Détective privé doté d'une mémoire remarquable pour tout ce qui peut l'aider à résoudre des crimes en général, il a très peu de savoirs dans les autres domaines de la connaissance.
Le docteur Watson, son ami et biographe, est la seule personne qui partage son intimité.
Sherlock Holmes réside au 221B Baker Street, à Londres où il exerce la profession de détective privé consultant (consulting detective).
Lors de ses enquêtes, plusieurs relatées dans les 4 romans et les 56 nouvelles qui forment ce qu'on appelle le canon, il est fréquemment accompagné du Docteur Watson.
Personnage très « typé », Sherlock Holmes est devenu l'archétype du « private detective » pour des générations d'auteurs populaires de roman policier, éclipsant ses ancêtres historiques que furent le Chevalier Auguste Dupin d'Edgar Allan Poe et Monsieur Lecoq d'Émile Gaboriau (le père du genre polar), personnages auxquels Arthur Conan Doyle fait pourtant référence dans son œuvre.
Rapidement adopté par le public, dès la publication de ses premières aventures dans The Strand Magazine, Sherlock Holmes est devenu un personnage de légende au point qu'au XXIe siècle, il fait encore l'objet d'une véritable vénération. De nombreuses études lui ont été consacrées et les nouvelles de Conan Doyle ont fait l'objet de nombreuses adaptations télévisées.
Du statut de héros de papier, Sherlock Holmes est très vite passé à celui de figure historique au point que de nos jours encore, des lettres venant du monde entier lui sont encore adressées à son adresse du 221B Baker Street à Londres. Comme un personnage historique, Sherlock Holmes a donc droit à des «biographes» spécialisés, des exégètes de son œuvre et de ses méthodes policières et même à des musées consacrés à sa « vie ».
Le personnage de Sherlock Holmes a même servi de prétexte à un canular littéraire qui dure depuis près d’un siècle : la création d’une science nouvelle, nommée « holmésologie » ou « études holmésiennes ». Des centaines d’ouvrages ont été rédigés sur le sujet. Le but avoué de cette discipline est de retracer la vie et l'œuvre du détective à partir des écrits du Docteur Watson, ami et hagiographe de Holmes.
Alors que certaines invraisemblances et contradictions dans l'œuvre de Conan Doyle ne s’expliquent que par le fait que celui-ci a écrit ces aventures sur une période de près de 40 ans, la holmésologie prétend trouver dans les écrits de Watson les « véritables » raisons de ces hiatus.
Exemples de contradictions et d’invraisemblances ayant donné lieu à ces travaux :
L’ensemble des aventures écrites par Arthur Conan Doyle comporte quatre romans et cinquante-six nouvelles originales.
Les textes originaux ont reçu le titre d'ouvrages canoniques. Suite aux récits originaux, il y a eu une légion de suites ou d'aventures parallèles, écrites par de nombreux auteurs et prenant plus ou moins de liberté avec le personnage original. Eux, ce sont les apocryphes ou les pastiches.
Ici, je ne vous donne que le canon. Les apocryphes sont détaillés dans une autre section.
Quoique non inclus dans le canon, Conan Doyle écrivit également deux textes parodiques dans lesquels apparaît Sherlock Holmes : « La Kermesse sportive » (1896) et « Comment Watson apprit le truc » (1924), ainsi que trois pièces de théâtre : Le Diamant de la couronne (1921), Sherlock Holmes et La Bande mouchetée.
Une saynète comique dans laquelle Holmes reste muet lui est parfois attribuée, Sherlock Holmes en fâcheuse posture, mais William Gillette, l'acteur qui jouait Sherlock Holmes, en est généralement considéré comme l'auteur.
Conan Doyle laissa également dans ses archives le synopsis d'une aventure, « L'Aventure du grand homme » et une aventure complète, « Sur la piste du faussaire », qui fut publiée à titre posthume en son nom, aux États-Unis ; mais une partie des droits d'auteur revint à Arthur Withaker.
– Vous n'êtes pas blessé, Watson ? Pour l'amour de Dieu, dites-moi que vous n'êtes pas touché!
Cela valait bien une blessure, beaucoup de blessures, de mesurer enfin la profondeur de la loyauté et de l'affection qui se cachaient derrière ce masque impassible ! Pendant un moment je vis s'embuer les yeux durs, et frémir les lèvres fermes. Pour la première fois de ma vie, je sentis battre le grand cœur digne du grand cerveau. Cette révélation me paya de toutes mes années de service humble et désintéressé.
– Ce n'est rien, Holmes. Une simple égratignure.
Il avait déchiré mon pantalon avec son canif.
– Vous avez raison ! s'écria-t-il en poussant un immense soupir de soulagement. La blessure est très superficielle…
Son visage prit la dureté du silex quand il se tourna vers notre prisonnier, qui se dressait sur son séant avec une figure ahurie.
– …Cela vaut mieux pour vous. Si vous aviez tué Watson, vous ne seriez pas sorti vivant de cette pièce. A présent, monsieur, qu'avez-vous à nous dire pour votre défense ?
Extrait de "Un Scandale en Bohême" (SCAN) :
Pour Sherlock Holmes, elle est toujours la femme. Il la juge tellement supérieure à tout son sexe, qu’il ne l’appelle presque jamais par son nom ; elle est et elle restera la femme.
Aurait-il donc éprouvé à l’égard d’Irène Adler un sentiment voisin de l’amour ? Absolument pas ! Son esprit lucide, froid, admirablement équilibré répugnait à toute émotion en général et à celle de l’amour en particulier. Je tiens Sherlock Holmes pour la machine à observer et à raisonner la plus parfaite qui ait existé sur la planète ; amoureux, il n’aurait plus été le même. Lorsqu’il parlait des choses du cœur, c’était toujours pour les assaisonner d’une pointe de raillerie ou d’un petit rire ironique. Certes, en tant qu’observateur, il les appréciait : n’est-ce pas par le cœur que s’éclairent les mobiles et les actes des créatures humaines ? Mais en tant que logicien professionnel, il les répudiait : dans un tempérament aussi délicat, aussi subtil que le sien, l’irruption d’une passion aurait introduit un élément de désordre dont aurait pu pâtir la rectitude de ses déductions. Il s’épargnait donc les émotions fortes, et il mettait autant de soin à s’en tenir à l’écart qu’à éviter, par exemple de fêler l’une de ses loupes ou de semer des grains de poussière dans un instrument de précision. Telle était sa nature. Et pourtant une femme l’impressionna : la femme, Irène Adler, qui laissa néanmoins un souvenir douteux et discuté.
Durant ses enquêtes, Holmes est souvent amené à utiliser des déguisements pour éviter de se faire repérer.
Comme je le mentionnais plus haut, Holmes est un artiste et doué pour les déguisements, il est toujours en représentation aimant surprendre ses clients et son excellent ami Watson. Voici la liste de ses déguisements :
Avant l'activité de détective conseil : enfance et adolescence
Sur son enfance et son adolescence, on ne sait pas beaucoup de chose. Rien n’est mentionné dans le canon, comme si Conan Doyle ne lui avait pas créé d’enfance, d’adolescence, comme si Sherlock Holmes était arrivé adulte dans la vie.
Extrait du texte de Watson dans « L’interprète Grec » (GREE) : Au cours de ma longue et intime fréquentation de Sherlock Holmes, je ne l’avais jamais entendu faire allusion à sa famille, et presque jamais à son enfance. Cette réticence de sa part avait renforcé mon impression qu’il était un peu en dehors de l’humanité, au point que, parfois, il m’arrivait de le regarder comme un phénomène unique, un cerveau sans cœur, aussi dépourvu de sympathie pour les hommes qu’il leur était supérieur en intelligence. Si son antipathie pour la femme et son aversion à se faire de nouveaux amis étaient caractéristiques de sa nature impassible, la suppression absolue de toute allusion aux siens ne l’était pas moins. J’en étais venu à croire qu’il était orphelin, sans parents vivants, quand un soir, à ma grande surprise, il se mit à me parler de son frère.
C'est pendant les deux années qu'il passe au collège (on ne sait pas lequel) que Sherlock Holmes prend conscience qu'il peut gagner sa vie grâce à ce qui n'est pour lui qu'un simple passe-temps : l'observation et la déduction.
Le père de son seul ami du moment lui ouvre les yeux en lui lançant : « Je ne sais pas comment vous vous débrouillez, monsieur Holmes, mais j'ai l'impression que tous les détectives officiels ou officieux sont à côté de vous des enfants. C'est là votre carrière, monsieur ! » (GLOR).
Puis, pendant ses dernières années à l'université (on ne sait pas laquelle), on se met à parler de lui et de ses méthodes (MUSG).
Sa carrière commence ainsi. On connaît son parcours... Une réussite, non ?
Son activité de détective conseil : la jeunesse et l’âge adulte
Il entame ses activités en 1878, à 24 ans. Holmes est jeune.
Malheureusement, dans les films ou les séries, on l’adapte souvent dans la cinquantaine ou la quarantaine bien sonnée. Seuls Ritchie dans ses deux films ou Moffat dans la série de la BBC utilisent un Holmes plus jeune.
Sa collaboration avec Watson commence en 1881 ou en 1882 (FIVE).
Holmes a donc 27 ou 28 ans, selon les calculs. Watson a trois ans de plus que lui, ce qui fait de lui un homme jeune et pas un papy croulant comme dans certaines adaptations.
Les enquêtes, qui sont d'abord rares (MUSG, STUD), se multiplient et Holmes en avoue 500 d'importance en 1889 (HOUN) et un millier en tout en 1891 (FINA).
De fil en aiguille et de résolutions d’affaires en résolutions, Holmes a acquit une notoriété et le bouche à oreille a dû faire son office.
Des client(e)s sont déjà venu(e)s parce que Holmes leur avait été recommandé par une connaissance, elle-même ancienne cliente satisfaite du détective (SPEC, SIGN).
Certains meurtriers ont même poussé le vice jusqu'à faire appel à Holmes pour se faire dédouaner, mais peine perdue, Holmes le démasqua dans "L'affaire du marchand
de couleur retiré" (RETI). On ne dupe pas Holmes bien longtemps...
De la fin des années 1880 (VALL) jusqu'en avril 1891 (FINA), il se consacre au démantèlement de l'organisation criminelle du professeur Moriarty, avec le final que l’on connaît.
Le 4 mai 1891, les deux hommes se livrent un duel au sommet des chutes de Reichenbach en Suisse. Moriarty y laisse la vie et Holmes choisit de disparaître officiellement.
Il reprend du service en 1894 (EMPT) et jusqu'en 1901, il résout encore des centaines d'affaires (SOLI).
C'est à cette époque que Watson parvient à détourner Holmes de la drogue (MISS).
Ses services rendus à la couronne britannique lui valent une audience privée avec la reine Victoria en 1895 (BRUC) mais il refuse le titre de chevalier en juin 1902 (3GAR).
Après l'activité de détective conseil : la retraite
Il prend sa retraite fin 1903 ou début 1904 (CREE) ayant pratiqué sa profession pendant vingt-trois ans (VEIL) avec une pause de trois années qu'il passe à voyager pendant le Grand Hiatus (de 1891 à 1894).
Holmes se retire, seul, dans une ferme du Sussex. Il ne restera pas inactif puisqu’il aura l’occasion de résoudre 4 enquêtes (LAST, LION, PREF, SECO) et il consacrera aussi son temps à l'apiculture.
A la veille de la Première guerre mondiale, sa dernière affaire connue est l'arrestation de l'espion allemand Von Bork (LAST).
Ensuite, plus rien…
Source : SSHF
Notes : j'ai gardé la chronologie première de mes titres en rouge. Ne vous étonnez pas si elle ne respecte pas les numéros des titres...
Une fois de plus mon épouse m'a fait remarquer que cela serait plus marrant si j'ajoutais des petits images de détective moins sobre que celles utilisées
habituellement. Voilà pourquoi vous retrouvez Basil, le détective privé... Beaucoup de références canoniques dans ce Disney.