Watson est un homme de taille moyenne, costaud, à la mâchoire carrée, au cou épais, portant moustaches.
Sa constitution lui permit d'être un bon joueur de rugby (au club de Blackheath). Mais à son retour d'Afghanistan il était aussi fin qu'une latte, car il avait reçu une balle jézaïle à la jambe et avait ensuite été terrassé par la fièvre entérique.
Apparemment, il est bel homme. Sherlock Holmes vante son charme naturel auprès des femmes. D'ailleurs, il en épousera au moins deux.
John H. Watson est né au début des années 1850.
Enfant, il semble avoir vécu en Australie, mais c'est en Angleterre qu'il fait ses études. Il a été dans la même école que Percy Phelps (NAVA).
En 1878, il obtient son diplôme de docteur en médecine à l'université de Londres. La même année, il se rend à Netley pour suivre les cours donnés aux chirurgiens de l'armée.
Il est alors attaché, comme aide major, au 5e régiment de Fusiliers de Northumberland en garnison aux Indes.
La seconde guerre d'Afghanistan débute juste avant l'arrivée de Watson à son régiment (les colonnes anglaises entrèrent dans le pays le 21 novembre 1878).
En débarquant à Bombay, il apprend que son corps d'armée s'est engagé dans les défilés et qu'il a même poussé très avant en territoire ennemi.
Comme plusieurs autres officiers Watson part à la poursuite de son corps. Il parvient sans encombre à Candahar où stationne son régiment. La campagne n'apporte à Watson que déboires et malheurs.
Détaché de sa brigade et ventilé dans le régiment de Berkshire, il participe à la fatale bataille de Maïwand (le 27 juillet 1880) où il est blessé à l'épaule ou à la jambe par une balle jézaïle.
Watson n'échappe à l'ennemi que grâce au dévouement et au courage de son ordonnance Murray, qui le jette en travers d'un cheval de bât et le ramène dans les lignes anglaises.
Brisé par les souffrances et affaibli par de longues privations subies pendant la campagne, il est transporté à l'hôpital de Peshawar. Là, il guérit assez vite.
Le jour où il retrouve assez de forces pour se lever, il est terrassé par la fièvre entérique. Durant des mois, on désespère de le tirer d'affaire et quand enfin il recouvre ses sens et entre en convalescence, il est si faible et si amaigri qu'une commission médicale décide son rapatriement immédiat. Il embarque sur le transport de troupes Orontes et pose le pied, un mois plus tard, sur la jetée de Portsmouth.
Il n'a en Angleterre, ni parents, ni amis.
Subissant naturellement l'attraction de Londres, il s'installe dans un hôtel privé du Strand où il mène une existence sans but et sans confort. Il dépense très libéralement et perd la moitié de sa pension dans les courses de chevaux.
Bientôt, sa situation financière devient alarmante et il doit choisir entre se retirer à la campagne ou changer du tout au tout son train de vie. Il préfère la seconde solution et quitte l'hôtel pour un endroit moins fashionable et moins coûteux.
Le jour où il prend cette grande décision, il va boire un verre au Criterion Bar.
Quelqu'un lui touche l'épaule et il reconnaît l'ex-infirmier Stamford, qu'il a eu sous ses ordres à l'hôpital St-Bartholomew.
Stamford n'avait jamais été un ami, mais ce jour-là Watson l'accueille avec chaleur.
Dans l'exubérance de la joie, il l'invite à déjeuner au Holborn. Il lui raconte ses déboires et aborde le sujet de sa quête d'un appartement bon marché.
Stamford s'étonne d'entendre cela pour la seconde fois dans la journée. En effet, un homme de sa connaissance travaillant actuellement à l'hôpital St-Bart's, au laboratoire de chimie, se plaint justement de ne pas trouver avec qui partager un bel appartement qu'il a déniché, car il est trop cher pour lui seul. Watson saute sur l'occasion afin d'apaiser sa solitude et demande à rencontrer cet homme, un certain Sherlock Holmes.
Après le repas, les deux hommes se dirigent vers l'hôpital. Chemin faisant, Stamford fournit quelques renseignements sur le futur co-locataire de Watson. Apparemment, il s'agit d'une sorte de scientifique aux buts incertains, mais dont la marotte semble être une science exacte, précise.
Watson est présenté à Sherlock Holmes, qui vient de mettre au point un réactif faisant précipiter l'hémoglobine.
Extrait de « Une étude en rouge » (STUD)
“ Je l’ai trouvé ! Je l’ai trouvé ! cria-t-il à mon compagnon en accourant, une éprouvette à la main. J’ai trouvé un réactif qui ne peut être précipité que par l’hémoglobine ! ”
Sa physionomie n’aurait pas exprimé plus de ravissement s’il avait découvert une mine d’or.
Holmes est ravi d'apprendre que Stamford lui a trouvé un co-locataire. Il connaît un appartement dans Baker Street qui ferait très bien l'affaire. Après quelques renseignements sur les éventuelles mauvaises habitudes de chacun, les deux jeunes hommes se donnent rendez-vous le lendemain pour visiter l'appartement.
Bien que Watson pratiquait la médecine, il participa à de nombreuses enquêtes avec son co-locataire, même dans les périodes où il n'habitait plus à Baker Street (lorsqu'il était marié).
Souvent le rôle de Watson se limite à l'observation, mais il arrive que Sherlock Holmes lui délègue certaines tâches. Par exemple, dans "Le Cycliste solitaire" (SOLI), Holmes lui demande de se rendre sur place pour observer le mystérieux cycliste qui suit Violet Smith, malheureusement il se place trop loin de la route pour rapporter des informations vraiment utiles...
Dans "Le Chien des Baskerville" (HOUN), Holmes l'envoie seul dans le Dartmoor pour démarrer l'enquête et protéger Sir Henry de la menace qui pèse sur lui. Là encore il n'aura que des reproches.
Mais Holmes reconnaît que "bien qu'il ne soit pas une lumière, Watson est toutefois un conducteur de lumière... bien qu'il ne soit pas un génie, il a le don de stimuler le génie des autres...". (HOUN)
Citons Watson dans "L'Homme qui grimpait" (CREE) :
"Les rapports qui existaient entre nous à cette époque n'étaient pas ordinaires. Holmes avait ses habitudes : des habitudes strictes et rigoureuses. J'étais devenu l'une de ses habitudes, au même titre que le violon, le tabac fort, la vieille pipe noire, les livres de référence, et d'autres manies peut-être moins avouables.
Quand il travaillait sur un cas qui réclamait un travail actif ainsi qu'un camarade en les nerfs duquel il pouvait se fier, j'étais irremplaçable. Mais en dehors de cela, je lui rendais service. J'étais la pierre à aiguiser de son esprit. Je le stimulais.
Il pensait à haute voix en ma présence. Non que ses remarques s'adressassent spécialement à moi (la plupart auraient pu aussi bien s'adresser à son matelas), mais néanmoins il avait pris l'habitude de notre duo, et mon silence enregistreur ou mes interruptions étaient autant d'excitants intellectuels.
Si je l'irritais par une certaine paresse d'esprit méthodique, cette irritation ne servait qu'à accélérer ses intuitions et à approfondir ses impressions. Je me contentais de ce rôle modeste dans notre association."
Holmes ajoutera :"...si je m'alourdis d'un compagnon dans mes diverses petites enquêtes ce n'est ni par sentiment ni par caprice : c'est parce que Watson possède en propre quelques qualités remarquables, auxquelles dans sa modestie il accorde peu d'attention, accaparé qu'il est par celle qu'il voue (exagérément) à mes exploits. Un associé qui prévoit vos conclusions et le cours des événements est toujours dangereux ; Mais le collaborateur pour qui chaque événement survient comme une surprise perpétuelle, et pour qui l'avenir demeure constamment un livre fermé, est vraiment un compagnon idéal".
Nous ne connaissons que l'initiale du prénom du père de Watson : H. Watson. Il est mort bien avant l'aventure du "Signe des quatre" (1888).
John Watson avait aussi un frère aîné, qui avait plutôt mal tourné. Il était mort peu avant 1888 (SIGN) à cause de la boisson.
Watson a été marié au moins deux fois, d'abord à Mary Morstan en 1889 (la cliente de Holmes dans le "Signe des quatre") et à une autre femme en 1903. Mary Morstan étant décédée, à priori, pendant le grand hiatus...
Lorsque Watson s'installe à Baker Street avec Sherlock Holmes au début des années 1880, il est fauché.
En 1888, après l'affaire du Signe des quatre, Watson se marie et il achète une clientèle dans le quartier de Paddington.
Il l'a eue grâce au vieux Farquhar qui avait été un excellent praticien de médecine générale.
Quelques années plus tard, vers 1890, Watson et Mary déménagent pour le quartier de Kensington, et il reprend une petite clientèle dans ce quartier.
Les patients ne sont pas nombreux, alors il a du temps libre pour participer à des enquêtes avec son ami.
En 1891, Holmes disparaît dans les chutes de Reichenbach. Mary meurt entre 1891 et 1894.
Il vend sa clientèle à un jeune médecin, Verner. On ne sait pas bien quelles furent les activités de médicales de Watson dans les années qui suivirent. Mais vers 1902, il rachète une clientèle dans Queen Anne Street, qui eut un certain succès et "n'était pas à dédaigner".
Au début de la première guerre mondiale, Watson reprend du service dans son ancien régiment dans les services médicaux.
Docteur John H. Watson
Nom : WATSON
Prénoms : John Hamish
Profession : Médecin
Nationalité : Britannique
Année de naissance : 1852
Adresse connue : 221 b Baker Street, Londres
Situation familiale : Marié à Mary Morstan
Famille : un frère aîné, décédé ; Fils d'Hamish Watson
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Né en 1852 dans une famille d'origine écossaise, John Hamish Watson va quitter l'Angleterre dès l'enfance pour suivre sa famille en Australie.
Néanmoins, il regagne l'Angleterre pour y suivre des études de médecine, à l'Université de Londres.
L'un de ses condisciples est Percy Phelps, qu'il aura l'occasion de revoir quelques années plus tard, au cours de l'affaire du Traité naval, où Phelps demandera de l'aide auprès de Sherlock Holmes.
Avec son physique costaud, Watson intègre l'équipe de rugby au club des Blackheath et se montre comme un bon joueur.
Il obtient son diplôme de médecine en 1878. Il se rend alors à Netley, dans le Hampshire, pour y suivre des cours destinés aux médecins désirant servir dans l'armée.
Dès lors, en tant d'aide-major, il est incorporé au 5e régiment de Fusilliers du Northumberland comme chirurgien militaire.
Il se rend donc en Inde avec son corps d'armée, en pleine guerre d'Afghanistan. À Bombay, il apprend que son régiment s'est avancé en plein territoire ennemi.
Watson, avec d'autres officiers, tentera par tous moyens de le rejoindre, ce qu'il fera à Candahar. Servant ensuite le régiment de Berkshire, il participe le 27 juillet 1880 à la bataille de Maïwand, où il sera blessé à la jambe par une balle jézaïle. Il serait tombé entre les mains du camp ennemi sans l'intervention de son ordonnance Murray qui le mettra au travers en travers d'un cheval de bât et le ramènera dans le camp anglais.
Il est soigné à l'hôpital de Peshawar où l'on sera longtemps inquiété par son état de santé. Mais à peine est-il guéri qu'il est terrassé par la fièvre entérique.
Au fil des mois, sa santé s'améliore peu en peu mais il en sort fortement amaigri.
Au vu de son état, une commission médicale se prononce pour un rapatriement immédiat.
Un mois plus tard, il débarque ainsi en Angleterre, sur la jetée de Portsmouth. De retour à Londres, en 1881, il s'installe dans un hôtel privé du Strand, de confort médiocre, mais sa faible pension, dont il perd la moitié dans les courses de chevaux, l'oblige à quitter les lieux.
À la recherche d'un nouvel appartement, il est informé par l'un de ses amis, Stamford, qu'un certain Sherlock Holmes recherche justement un colocataire afin de se partager le loyer d'un appartement situé au 221 b Baker Street. Watson accepte la cohabitation.
Tout de suite, Watson est étonné par les dons de ce Holmes pour la déduction et l'observation.
Intrigué, il accepte de suivre Holmes dans ses activités lorsque celui-ci lui propose de l'accompagner.
Watson découvre alors que son nouveau compagnon est un détective privé à qui Scotland Yard fait parfois appel et qui se sert de ses capacités d'analyses avec brio.
En mars 1882 a donc lieu la première enquête à laquelle va participer le Dr Watson et qu'il intitulera plus tard Étude en rouge. Car au contact du détective, Watson se décide à devenir son biographe et a publié certaines de ses enquêtes.
En 1887, Sherlock Holmes se trouve en France, à Lyon, alité dans une chambre de l'hôtel Dulong, des suites d'une dépression. Watson se rend à son chevet et, trois jours plus tard, le ramène en
Angleterre, après avoir résolu « l’affaire des propriétaires de Reigate (REIG).
Pendant cette période, Watson va subir un deuil en perdant son frère aîné, atteint d'alcoolisme.
Quelques temps plus tard, à Londres, les deux hommes se trouvent confronté à l'affaire du Signe des quatre. À la fin de cette aventure, en 1889, Watson va épouser leur cliente, Mlle Mary Morstan.
À la suite de ce mariage, Watson achète dans le quartier de Paddington une clientèle au vieux Farquhar, médecin de renom. Mais il n'y demeure pas longtemps puisque les Watson vont rapidement
déménager dans le quartier de Kensington, où il ouvre son nouveau cabinet. Mais les clients ne se pressent guère à lui rendre visite, ce qui lui donner du temps pour continuer à assister Holmes
dans ses enquêtes.
En 1891, Holmes l'informe qu'il est menacé de mort par le plus dangereux criminel qu'il a eu à affronter, le Pr James Moriarty. Watson va d'ailleurs accompagner Holmes dans sa cours européenne
pour échapper au professeur.
Malheureusement, le 4 mai 1891, alors que les deux amis se trouvent au sommet des chutes du Reichenbach, près de Meireigen, en Suisse, Watson est ramené d'urgence à leur hôtel où une dame anglaise réclame un médecin compatriote.
Cette urgence est en réalité un piège destiné à éloigner le brave docteur. De retour à Reichenbach, Watson ne trouve plus qu'en tout et pour tout que des traces de luttes et une lettre signée Holmes. Watson comprend alors que son ami a été jeté par Moriarty et que, au terme de leur affrontement, les deux adversaires ont péri les chutes du Reichenbach.
Watson pleure donc la mort de son ami, M. Sherlock Holmes.
Dans les années à suivre, son chagrin va s'intensifier puisqu'il perdra également son épouse Mary.
Malgré ces deux décès qui l'ont beaucoup marqué, Watson poursuit à Kensington sa carrière de médecin.
En 1894, il va subir un événement qui va le bouleverser : c'est stupéfait qu'il reçoit chez lui la visite... de Holmes ! Car Holmes va lui avouer qu'il a simulé sa mort à Reichenbach pour tenter d'échapper aux hommes de main de feu le Pr Moriarty. I
l est finalement revenu pour mettre fin aux agissements du colonel Sebastian Moran, bras droit meurtrier de Moriarty.
Une fois l'homme sous les verrous, Holmes demande à Watson de vendre son cabinet et de revenir partager avec lui leur appartement de Baker Street. Watson accepte et cède ainsi sa clientèle à un jeune confrère nommé Verner.
Il apprendra plus tard que Verner est un cousin éloigné de Holmes et que c'est ce dernier qui a en réalité payé le prix de la vente.
En 1902, Watson reprend ses consultations et rachète un cabinet dans Queen Anne Street.
L'année suivante, il se remarie pour la seconde fois. De son côté, Sherlock Holmes va arrêter ses activités de détective consultant pour se retirer dans le Sussex et se consacrer à l'apiculture.
En août 1914, il aide Sherlock Holmes à mettre fin aux activités de l'espion allemand Von Bork. Après cette affaire, alors que débute la Première guerre mondiale, Watson va entrer en contact avec
son régiment militaire, du temps où il prenait part à la guerre d'Afghanistan, pour intégrer les services médicaux.
Sources : le site de la SSHF