Apocryphe : Adj.
Dont l'authenticité n'est pas établie. Auteur apocryphe.
- S. m. Un apocryphe. Les apocryphes, les ouvrages composés par d'anciens hérétiques et attribués par eux à des auteurs sacrés.
- Originairement, les livres de l'Ancien Testament que les juifs de Palestine n'admettaient pas dans leur recueil sacré.
- Nouvelle apocryphe, fausse nouvelle.
Autrement dit, par opposition au récits dits "canoniques" (officiels), les récits "apocryphes" sont le fait d'autres auteurs que celui d'origine.
Les récits "canonique" viennent de Sir Arthur Conan Doyle, tous les autres sont apocryphes. En fait, les holmésiens ont récupérés les termes utilisés généralement pour les écrits bibliques.
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Pastiches :
Un des tout premiers pastiches en langue française ( cfr infra concernant le roman de Maurice Leblanc dd 1906 ) doit être attribué à Hector Fleischmann qui signa Le rival de Sherlock Holmes en 1910.
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Avatars :
Le tout premier avatar en langue française est sans conteste né sous la plume de Maurice Leblanc qui en 1906 publia son Arsène Lupin contre Sherlock Holmes. A la demande de Conan Doyle, décidément très remonté contre la popularité de son personnage, il re-titra son roman Arsène Lupin contre Herlock Sholmes.
La série des Harry Dickson de l'écrivain belge Jean Ray figure au rang des avatars les plus célèbres et populaires de Sherlock Holmes… au point d'avoir elle-même à son tour engendré une véritable Dicksoniana (sic). Harry Dickson, version rayenne qui a totalement éclipsé le terne héros allemand d'origine, est véritablement devenu le pendant de Sherlock Holmes dans la littérature d'expression française. Gérard Dôle reste le plus prolifique auteur du genre.
Grand admirateur de Doyle - avec qui il correspondit pendant sa jeunesse -, l'écrivain américain August Derleth a créé le personnage de Solar Pons, pendant anglo-saxon de Dickson dont il est d'ailleurs à peu près contemporain au niveau de la création.
Au dernier recencement de la SSHF, il y en avait 472... Je ne les traiterai pas tous ici, uniquement ceux que j'ai lu où dont on m'a passé les critiques.
Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pastiches_des_aventures_de_Sherlock_Holmes
Dans cette partie, je vais tâcher de vous parler de tous les écrits que j'ai pu lire sur Holmes et qui n'étaient pas de Conan Doyle.
Vous trouverez les couvertures des différents livres, les noms des auteurs, de leurs éditeurs, l'année de publication, un petit résumé du livre et dans la mesure du possible, je vous donnerai mon avis.
Pour les plus récents, je pourrai vous parler plus en détail, mais pour ceux que j'ai lu il y a longtemps, je ne me souviens pas toujours de mes impressions. C'est pour cela que je me suis basé sur les critiques faites sur le Net pour certains passages, ajoutant les impressions dont je me souvenais.
Quoiqu'il en soit, cela vous fera une jolie petite liste à déposer sous le sapin ou à vous faire offrir pour votre anniversaire... Si vous voulez juste voir une liste, sans résumé, sans critique et sans mon avis personnel, alors filez directement au "Coin du collectionneur"
En attendant, je les ai classé par ordre alphabétique et je suis en train d'insérer des ancres. Uniquement sur les titres qui commencent la lettre à laquelle ils
correspondent. Pas le choix, cela aurait été trop lourd.
Seuls trois livres ne suivent pas l'ordre alphabétique. Vous comprendrez pourquoi...
EDIT 15/01/2012 : comme je ne sais plus rien ajouter à cette page, les autres pastiches moins connus seront regroupés à la page suivante.
Abeilles monsieur Holmes : Mitch Cullin
Bestiaire de Sherlock Holmes : Réouven
Carnets secrets de Sherlock Holmes : June Thompson
Damnées de Whitechapel : Peter Watson
Einstein et Sherlock Holmes : Alexis Lecaye
Exploits de Sherlock Holmes : Adrian Conan Doyle et J. Dickson Carr
Fantôme de l'opéra : Nicholas Meyer
Géographie de Sherlock Holmes : Ruaud - Mauméjean
Histoires secrètes de Sherlock Holmes : René Réouven
Jeunesse de Sherlock Holmes, l'oeil du corbeau (tome 1) : Shane Peacock
Maison de soie : Anthony Horowitz - Calmann-Levy
Moi, Sherlock Holmes – Sherlock Holmes of Baker Street : W.S. Baring Gould
Nouveau mémorial Sherlock Holmes : Baudou et Gayot
Oiseaux du meurtre : Austin Mitchelson et Nicolas Utschin
Otage de fräulein Doktor (5) : Yves Varende
Parfum de la chatte en noir et autres pastiches érotiques de romans policiers
Rat géant du Sumatra : Richard L. Boyer
Quel jour sommes-nous, Watson ? : Jean-Pierre Crauser
Sacrifier une reine : Laurie R. King
Sherlock Holmes contre l'irrésistible Irène : Carol Nelson Douglas
Sherlock Holmes en orbite : Mike Resnik
Sherlock Holmes et la suffragette amoureuse : Oudin
Testament de Marie Madeleine : Laurie R. King
Ultime défi de Sherlock Holmes : Cotte Olivier (scénario) et Stromboni Jules (dessins)
Vacances de Sherlock Holmes : Martine Ruzé-Moens
Watson et Holmes Watson et Holmes : June Thompson
Exploits de Sherlock Holmes : Adrian Conan Doyle et J. Dickson Carr (LDP - 1975)
Relatés par le fidèle Watson, douze exploits de Sherlock Holmes, douze "affaires" captivantes, inextricables, que le célèbre détective réussit à dénouer grâce à ses dons d'observation aigus, sa logique implacable, ses méthodes subtiles et hardies.
Attention ce livre est une petite escroquerie pour celui qui croit tomber sur SACD : on nous signale que c'est écrit par A. Conan Doyle ... pourquoi cette abréviation du prénom de Arthur Conan Doyle ? Parce que ce n'est pas Arthur qui a écrit ces nouvelles aventures, mais son fils, Adrian : ou plutôt c'est son fils Adrian qui a apposé son nom sur une série de nouvelles de Sherlock Holmes écrites par John Dickson Carr.
Vous ne trouverez aucune information à ce sujet, aucune préface d'édition qui pourrait vous éviter la confusion. Pour l'info, je m'y suis laissé prendre, moi aussi... Ne comprenant pas très bien cet opus ne se trouvait pas dans la liste des oeuvres de Arthur Conan Doyle. Et pour cause, ce n'était pas le père, mais le fils (à défaut du Saint-Esprit).
Petite escroquerie néanmoins puisqu'il s'agit seulement de nous faire prendre le fils pour le père, alors que les nouvelles sont remarquablement écrites (difficile
de contester le talent de Carr et son respect du style Doylien), bien que parfois un peu tirées par les cheveux (cfr la nouvelle des canaris et des taches de suie).
Et puis l'ouvrage nous permet d'entendre (enfin, de lire) Holmes dire pour la première fois "élémentaire mon cher Watson", rien que pour ça il faut le lire.
De plus, il est le tout premier livre que j'ai trouvé sur Holmes, après mes nombreuses relectures du canon. Et puis, l'aventure avec les joueurs de cire est
magistrale ! Lui, j'ai dû l'acheter peu après 85... Si mes souvenirs ne me jouent pas des tours...
- L'aventure des sept horloges
- L'aventure du chasseur d'or
- L'aventure des joueurs en cire
- L'aventure du miracle de Highgate
- L'aventure du sombre baronet
- L'aventure de la chambre hermétiquement close
- L'aventure de Foulkes Rath
- L'aventure du rubis d'Abbas
- L'aventure des anges noirs
- L'aventure des deux femmes
- L'aventure de l'horreur de Deptford
- L'aventure de la veuve
Oiseaux du meurtre : Austin Mitchelson et Nicolas Utschin (Ed. Chantecler - 1979)
Résumé : Le titre et l’intrigue qu’il sous-entend sont bien trouvés et occupent, sur 190 pages, les 30 premières et les trente dernières du
livre. Là, l’holmésien trouvera son compte de déductions, il comblera son appétit d’un maître détective digne de ce nom.
Nous aurions pu avoir ici une excellente nouvelle du héros de Conan Doyle.
Critique : Malheureusement, diluant l'intérêt principal, l’énorme majorité du bouquin est consacrée à une traditionnelle histoire
d’espionnage (nous sommes au début de la guerre de 14-18), course poursuite avec Von Bork, l’espion allemand, guerre de tranchées, passage dans les lignes ennemie pour un duo Holmes – Watson pas
à sa place dans de telles situations.
Notes : Et oui, mon deuxième apocryphe sur Holmes était super pour l'époque, mais lui aussi, avec le recul, il ne me fait plus le même effet qu'il y
a... longtemps ! Je l'avais acheté en 1985 ou 86, dans ces eaux là...
Encore une fois, Holmes est reconvertit en super espion, l'éloignant du rôle dont nous aimons. Malgré ma critique amère, il garde sa place car ma joie de trouver un autre livre sur Holmes était trop grande.
Menace sur Londres : Austin Mitchelson et Nicolas Utschin (Ed. Chantecler - 1979)
Résumé : On apprendra ici pourquoi le détective prend sa retraite apicole, qui lui sert en vérité de couverture, pour la mission d'intérêt
international que lui a confié son frère Mycroft. Un danger menace le monde, et surtout l’empire britannique bien sûr !
Une fois en Russie, Holmes va collaborer avec la fille de LA femme, agent double au service du Tsar et de l'Angleterre. Il y croisera un fameux moine et y retrouvera le vilain, scientifique aux
membres bioniques, en avance sur son temps évidemment, et dont les explications techniques sont crédibles. C’est plaisant. Le tout tournera au chantage à la destruction de Londres (dommage que le
titre en V.O. nous en dise autant...), dans un duel méchant-Holmes bien mené, et où l'encore jeune Winston Churchill joue un rôle intéressant.
Critiques et avis personnel : Les auteurs montrent à plusieurs reprises leur connaissance Holmésienne : le duo Holmes-Watson est ainsi visité
par l'agent littéraire, Arthur Conan Doyle, le revolver d'officier du médecin est de la partie, et d'autres allusions ciblées nous font bien sentir dans l’univers qui nous est cher.
La structure de l'histoire suit la forme habituelle d’un récit holmésien, mis à part pour l'épisode Russe narré par Holmes. C'est déjà un intérêt du livre que cette alternance narrative entre
Sherlock Holmes et John Watson.
L'écriture est efficace, presque sommaire, et donc l'action va vite. Trop peut-être, au point qu'il en ressort une frustration relative qui me fait classer ce pastiche comme « moyen mais honnête
». La qualité s'améliore toutefois à partir de la moitié du livre, avec toujours quelques coquilles, qui me font penser davantage à un problème général de traduction que d'écriture originale.
L'ensemble reste pourtant agréable à lire.
Notes : il va sans dire que la première fois que j'avais lu l'histoire, j'étais tout content de découvrir d'autres livres sur Sherlock Holmes. Maintenant, avec le recul, je remarque plus les petits défauts du livre. Malgré tout, il reste cher parce que il fut un des premiers (85-86, lui aussi, acheté en même temps que "les oiseaux du meurtre).
Abeilles de monsieur Holmes : Mitch Cullin (Ed. Naïve - sept 2007)
Résumé : Sussex, 1947. A 93 ans, Sherlock Holmes se consacre désormais à sa passion pour les abeilles et vit dans une retraite misanthropique qu'il partage avec sa gouvernante et le fils de cette dernière. Miné par la vieillesse qui a usé sa logique et son esprit aiguisé, il voit resurgir des émotions enfouies et se profiler une dernière enquête.
Avis de Livre Hebdo (sept 2007) : Original dans son approche d'un mythe littéraire universel, le roman de Mitch Cullin brosse le touchant portrait d'un Sherlock Holmes peinant à se concentrer alors que la fin approche.
Avis de Max B. de la SSHF : Cullin ne tient pas la distance et c'est vraiment dommage tant on n'est pas passé loin d'un très grand livre ! L'auteur a surement voulu opérer la catharsis de problèmes qui lui sont propres et qu'il a fait holmésien. La seconde partie m'a même fait me demander ce que Sherlock Holmes faisait là ! A lire cependant, pour les 150 ou 200 premières pages.
Affaire des vierges de glace : Sophie Bellocq-Poulonis (Ed. Oeil du Sphinx - 2007)
Résumé : « Alors que l'ombre de Jack l'Éventreur s'estompe des mémoires et que tous se persuadent de sa disparition, de nouveaux cadavres de femmes apparaissent dans le quartier de Whitechapel. Contrairement aux cinq victimes connues de l'Éventreur, elles semblent ne pas appartenir à l'engeance des prostituées. Pourtant, les blessures observées sur leur corps semblent identiques à celles infligées par Jack. Serait-il de retour ? »
Avis : un bon livre, même s'il ne possède pas beaucoup de pages, il faut quand même du temps pour le lire. Une bonne petite enquête criminelle, même si je me suis douté, à un moment donné, de l'identité de l'assassin. Holmes est fidèle à lui-même, Watson n'est pas un boulet et j'ai passé un bon moment de lecture.
Affaire du chien des Baskerville : Pierre Bayard (Ed de Minuit - 2008)
Résumé : « Les personnages littéraires ne sont pas, comme on le croit trop souvent, des êtres de papier, mais des créatures vivantes, qui mènent une existence autonome à l'intérieur des textes et vont jusqu'à commettre des meurtres à l'insu de l'auteur. Faute de l'avoir compris, Conan Doyle a laissé Sherlock Holmes se tromper dans sa plus célèbre enquête, Le Chien des Baskerville, et accuser à tort un malheureux animal, permettant au véritable assassin d'échapper à la justice. Ce livre rétablit la vérité.»
Avis : Pierre Bayard chicane sur les détails, ruse, se faufile dans les interstices du texte - la littérature est « un univers troué » -, met à nu la mécanique romanesque de Conan Doyle, lutte au flair avec Sherlock Holmes, met peu à peu en doute la fiabilité du narrateur et sur la culpabilité du chien (pourquoi a-t-il poursuivit Baskerville sur le côté et non derrière? Pourquoi n'a-t-il pas touché au cadavre?). Sa démonstration est généreuse (elle ne requiert pas la lecture préalable du roman), mais aussi haletante et implacable.
Bayard repère dans le livre de Conan Doyle des indices que son propre héros n'aurait pas vu (l'auteur nous apprend que le livre fut écrit en 1902, sous la pression et que SACD voulait n'utiliser que le personnage de Watson). Ensuite, tout naturellement, il nous oriente vers un autre coupable.
Derrière la prouesse, on comprend le message : un livre s'écrit toujours à deux. «C'est le lecteur qui vient achever l'oeuvre et refermer, d'ailleurs temporairement, le monde qu'elle ouvre, et il le fait à chaque fois d'une manière différente. »
Le roman fonctionne sur un principe de démocratie participative : libre à chacun de le réinventer selon ses goûts, de s'y investir sans crainte, d'en quereller le sens, de batailler avec l'auteur, ligne à ligne, quitte à contredire Bayard lui-même (tenez, page 152, l'argument sur la taille du coupable nous laisse sceptique).
A posséder dans sa bibliothèque, ne fut-ce que pour avoir un autre avis sur l'enquête. Je me suis basé sur le livre pour certains articles, notamment sur sa méthode et sur ses échecs.
Affaire du chien des Baskerville : Collectif (Ed. Tourbillon Hors Collection - octobre 2011)
Sous-titré : "Résous la fameuse énigme du plus célèbre des détectives". Et "Un kit de détective inclus : Les fiches des suspects, les rapports de police, le plan de la scène de crime, et plus encore !"...
Affaire viennoise : Keith Oatley (Ed du Félin - 1996)
Résumé : Sherlock Holmes et Sigmund Freud à Vienne...
Critique et avis personnel : Ici, ce n'est pas Sherlock Holmes qui est sur le devant de la scène, ni même d'ailleurs Sigmund Freud, et l'on se demande si l'auteur n'aurait pas mieux fait de donner à Emily V., son personnage principal, un ouvrage où il n'y aurait pas eu de telles "pointures" pour qu'elle puisse s'épanouir plus à son aise...
Le détective et le psychiatre ne semblent être présents que comme des alibis pour situer cette intrigue policière à Vienne et si leurs interventions sont intéressantes, on reste quand même sur sa faim. Une preuve de plus que ce n'est pas la présence des grandes stars qui fait la qualité du film.
Alimentaire, mon cher Watson : Martinetti (Ed. Chêne - 2010)
Résumé : Qui aurait imaginé que Sherlock Holmes - super détective, sec comme une trique, aussi compétent que taciturne - créé par Arthur Conan Doyle, était un fin gourmet ?
A part sa pipe, je n'avais pas le souvenir de l'avoir lu manger grand chose, si ce n'est en vitesse. Anne Martinetti a pisté la gourmandise entre les lignes et nous démontre qu'il fréquentait bien les grandes tables du Londres Victorien avec joie et appétit et que les bons petits plats de Mme Hudson servis au 221b Baker Street ne ravissaient pas que ce cher Watson qui prit un peu de poids, après son retour d'Afghanistan.
Non, Holmes n'était pas que un cerveau et le reste de son corps un simple appendice ! D'ailleurs, même dans "un scandale" il mange de bon apétit avant d'aller piéger la belle...
Avis : Ce beau livre présente les principales enquêtes de Sherlock Holmes, avec citations, extraits et dessins, et met en parallèle les recettes concernées de près (citées dans les écrits de Conan Doyle) ou de plus loin (rapports suggérés mais pas toujours évidents). Les photos de Philippe Asset ont un joli accent british rétro plein de charme. Sympathique et intelligente façon de faire découvrir le meilleur de la cuisine anglaise, souvent raillée car méconnue, et de donner envie de lire ou relire les enquêtes de Sherlock Holmes qui demeurent un top du genre.
J'ai regretté : L'absence de liste des titres d'Arthur Conan Doyle en fin d'ouvrage. Il a écrit 4 romans et 56 nouvelles avec son héros, tout de même. Dommage de ne pas profiter de ce beau livre hommage pour inciter à mieux connaître Sherlock Holmes et donc à lire...
Malgré tout, je ne serai jamais un fan de la cuisine anglaise...
"Délicheusse, mange mon fils, mange" (Louis de Funès dans "les grandes vacances").
Année un : Beatty Scott (Ed. Soleil Production - août 2011)
Ceci est une bande dessinée...
Résumé : La première enquête inédite de Sherlock Holmes ! Le légendaire détective d’Arthur Conan Doyle revient dans une nouvelle aventure explorant ses origines jamais révélées ! Joignez-vous au docteur John Watson lors de sa rencontre avec le jeune Sherlock Holmes. Une rencontre qui définira à jamais le destin des deux hommes. En proie à des meurtres sanglants, Londres a peur. Le Dr. Watson réalise que le seul homme capable de faire cesser les assassinats n’est autre que le jeune Sherlock Holmes, un apprenti détective aussi mystérieux que les crimes sur lesquels il enquête.
Bestiaire de Sherlock Holmes - René Réouven (Ed. Denoel - Sueurs froides - 1987)
Notes : René Reouven verse un peu (par moments) dans le fantastique avec ces trois histoires. Il y a du Jean Ray, avec certainement un
style plus assuré. Reouven m'a toujours plu, mais je comprends que son style parfois ampoulé puisse en rebuter quelques-uns. N'empêche qu'il se marie parfaitement à l'emphase de l'époque, le XIXe
siècle, s'énamourant volontiers pour les grandes phrases.
Les deux dernières nouvelles de cette trilogie sont les plus intenses, effrayantes et ont délicieusement accompagné mes heures passées sur le canapé., alors que les copains allaient jouer
au foot.
Les vicissitudes des enquêtes de Holmes ont délicieusement agrémenté mes journées de lecture. Surtout quand je tombais sur un apocryphe !
Ce bestiaire révèle une foisonnante imagination, une intelligence et une adaptation au style de Conan Doyle de la part de Réouven. Cet écrivain force là mon admiration. Maîtrise du mythe et de
l'historiographie holmesiens, de l'intrigue, richesse syntaxique et vocabulaire : Reouven accumule les talents afin de rendre un texte puissant.
Réouven est souvent considéré comme un SACD en puissance. Il connaît Holmes et le met souvent très bien en jeu.
Bonne nuit, monsieur Holmes : Carole Nelson Douglas (Ed. Le Masque - 2001)
Résumé : Alors qu'on le croyait disparu à tout jamais, le célèbre détective de Baker Street renaît de ses cendres pour résoudre une énigme
historique : retrouver la fabuleuse ceinture de diamants de la reine de France au funeste destin, Marie-Antoinette.
Mais le grand Sherlock Holmes n'est pas le seul à convoiter ce trésor : l'envoûtante Irene Adler, actrice à la réputation sulfureuse et se piquant de mystère à ses heures perdues, a été engagée
par le joaillier Tiffany pour découvrir l'emplacement des joyaux. Elle entraîne à sa suite sa jeune biographe, qu'elle présentera à l'infréquentable Oscar Wilde, à l'impressionnant Bram Stocker
ou au génial Dvorak, avant de la conduire jusqu'au Royaume de Bohême, lors d'une confrontation désormais inévitable entre l'aventurière et le maître des détectives..
Critiques et avis personnel mitigé : Que dire? Quand j'ai acheté ce livre, je pensais vraiment à une incroyable confrontation entre Sherlock Holmes et Irène Adler ! Imaginez ma tête, lorsque je suis tombé sur ce livre qui, d'après le quatrième de couverture, me laissait présager le meilleur ! J'en bavais, messieurs, dames.
"Quelle bonne idée, m'étais-je dit, que de voir Holmes par la narration d'un de ses adversaires les plus coriaces ! Qui plus est, LA Femme ! Quel heureux choix, et original car encore jamais vu, à cette époque. L'adversaire Irène qui n'en est pas vraiment une d'ailleurs : on sent bien que la sympathie de Holmes va davantage à Irène qu'à son royal et insupportable client ! (ce qui est conforme au Scandale en Bohème).
Malgré tout, ce livre ne rend pas du tout l'image que je m'étais faite du personnage, en plus on lui colle une sorte de Watson au féminin !
Comme c'est un pastiche, j'aurais aimé une confrontation un peu plus franche entre les deux protagonistes surtout en sachant qu'ils sont "adversaires" en ce qui concerne la recherche des bijoux, mais Sherlock Holmes n'est presque pas présent dans l'histoire, on ne le rencontre qu'à quelques reprises.Je m'indigne et je m'insurge !
En fait, c'est plus une introduction de la nouvelle de Sir Arthur Conan Doyle.
Question de vraisemblance : une cantatrice étrangère serait-elle acceptée régulièrement et quotidiennement à une table royale pendant que le roi en question agonise quelques mètres plus loin ? Et pourrait-elle de surcroît inviter une copine ? Au XIXème siècle ?
Personnellement, je ne le pense pas. Et je crois que SACD n'aurait pas pris un tel risque.
De même, la police de ce roitelet me fait penser aux caricatures de soldats allemands que le français se régale à dépeindre pas très dégourdis - voir les films sur le genre ou "QRN sur
Bretzelburg" de Franquin. Un peu facile... Il est vrai qu'on a son lot de balourds à Scotland Yard !
Mais si l'on accepte ces postulats de départ, l'amateur (l'amoureux ? amoureuse?)de Holmes, même s'il n'est pas en compagnie permanente de son héros, passera un excellent moment... Enfin, je lui
souhaite, moi, bof...
D'habitude j'aime lire et relire ce genre de livres mais là, je ne pense pas avoir envie de le faire avant longtemps, dommage.
Carnets secrets de Sherlock Holmes : June Thompson (Ed Le Masque - 1993)
Notes : c'est encore dans cette bonne vieille boîte en fer blanc de Watson que l'on a trouvé ces nouvelles archives inédites du bon docteur (Combien d'auteurs d'apocryphes n'ont-ils pas commencé leurs préfaces par de vieilles valises, vieilles malles... à croire que Watson en a semé partout).
Plus précisément, c'est le docteur en philosophie John F. Watson, homonyme quasi-parfait de John H.Watson, qui gardait pour lui ces histoires, trouvée auprès d'une parente du collègue et ami de Sherlock Holmes. Dieu, après tout ce chemin, nous avons failli ne pas les lire...
Plus bas, je vous parle des "Dossiers secrets de Sherlock Holmes", du même auteur, mais pas moyen de me souvenir dans quel ordre je les ai lu. La logique me dirait que j'ai commencé par cette édition ci, vu qu'elle est sortie en 93 et l'autre en 95... Oui, mais j'aurais pu le louper à sa sortie aussi...
Effectivement, si June Thomson est toujours aussi savante dans sa connaissance canonique, le style est ici beaucoup plus "lourd" que dans « Les dossiers ». On peut même carrément dire que les phrases sont souvent bien lourdes. Dommage.
Les nouvelles, quant à elles, vont d'un intérêt moyen à quelques idées intéressantes pour des untolds : « Le rat géant de Sumatra », qui termine l'ouvrage, est assez crédible, par exemple. Tout cela reste copieusement annoté : chaque nouvelle voit ses propres annotations reportées en fin de nouvelle et non en fin de livre, ce qui facilite la vie du lecteur. Quoique, je suggérait les notes en bas de page... mais je pinaille, là.
Que vous dire si ce n'est que si vous êtes collectionneur dans l'âme, vous devez le posséder. Maintenant, je ne pense pas que vous tomberez raide mort si vous ne le
possédez pas...
- Préface
- L'affaire de la chambre Paradole
- L'affaire du prodigieux Jacquemart
- L'affaire de la pie voleuse de Maplestead
- L'affaire du spécialiste de Harley Street
- L'affaire de la vieille servante russe
- L'affaire de l'empoisonnement de Camberwell
- L'affaire du rat géant de Sumatra
- Appendice (par John F. Watson)
Cercle des héritières : Laurie R. King (Ed. Michel Lafon - 2004)
Résumé : les nouvelles aventures de Mary Russell, l'apprentie de Sherlock Holmes et, son épouse... Oui, vous avez bien lu ! Enfin, sa future, à la fin du livre. Oups, spoiler ! Cette fois-ci, Mary est introduite par une amie dans le "Nouveau Temple de Dieu", un mouvement mi-religieux, mi-féministe. Lorsque son amie est trouvé morte, Mary et Sherlock Holmes entament une enquête...
Critiques : Allez, on va omettre l'idylle de Holmes avec sa p'tite élève. Je m'attendais à mieux, je dois dire, après avoir lu le premier opus. Certes, ils se marient, et Holmes à l'air très amoureux de sa Mary, même s'il le montre peu, hormis dans les dernières pages. De plus, il est âgé et elle est très jeune. Pour ce qui est de savoir si leur union sera consommée, vous n'en saurez rien. Aucune allusion, même pas dans le tome suivant. Frustrant. Un goût de trop peu. Pourtant, j'étais tout content de tomber sur ce genre de bouquin (la suite de "sacrifier une reine), mais il me laisse un goût de trop peu. Le deuxième m'a tout l'air de sonner le glas de mon enthousiasme premier... La douche fut assez froide, je dois l'avouer.
Le problème dans cet opus ? Holmes ! Les dégâts sont les plus importants chez lui... Notre grand détective n'est plus que l'ombre de lui-même, jouant parfois à la nounou avec sa p'tite élève, avec un ami de sa p'tite élève... Il est devenu trop fleur bleue, sentimental au possible, conformiste... On était habitué à le voir plus grinçant, plus excentrique, rejetant les conventions de la bonne société. Il a mal vieilli, notre ami Sherlock! Sans oublier que Mary fait référence à un fils qu'il a perdu, ce qui blesse Holmes, comme commentaire, quand il refuse d'aider un "ami" de Russel. Mais si vous voulez savoir avec qui il a eu cet enfant, comment il est mort, si Holmes s'en est occupé, passez votre chemin, vous ne saurez rien ! Même pas dans le troisième opus. Et là, c'est rageant ! L'auteur en a trop dit ou pas assez !
Bon, attention, malgré ce que je dit plus haut, j'ai rien contre le Holmes amoureux, mais je ne le veux pas trop gâteux non plus. Je le pardonne dans une fanfic,
mais pas à un auteur "chevronné". Il y a moyen de lui faire connaître une idylle sans pour autant le bêtifier. Ne hurlez pas au romantisme, les auteurs de slash le transforme en horrible homme se
languissant pour le Watson, prêt à affronter le monde et à tuer pour lui. Alors, bon.. Si on le faisait avec une femme, les auteurs de slash hurleraient au "scandale" avec un Holmes
guimauve.
Il y a aussi Watson qui fait une brève apparition, mais on s'en serait bien passé! Pauvre Watson, ça ne s'est vraiment pas arrangé depuis le premier tome de la série... Le cher docteur est
dépeint presque comme un imbécile irrécupérable; surprenant que Holmes traîne ce poids inutile! Peut-être que l'auteure a trop regardé les films de Basil Rathbone... Et je haï les Watson débile !
Watson est le garde fou de Holmes.
Autre problème ? L'enquête policière semble être uniquement un prétexte pour mettre en scène la romance entre Holmes et sa p'tite élève. Sans compter les bavardages inutiles et insupportables de miss Russell et de ses amies... Enfin, tout se termine pour le mieux dans le meilleur des mondes, ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants, Holmes épousant son apprentie ! Quand je vous disais que Holmes avait ramolli en vieillissant...
Par contre, le monde du féminisme au tout début du XXème siècle est bien décrit dans ce bouquin, de façon vivante, sinon inquiétante. On apprend bien des choses sur ce mouvement social et
politique qui a amené les femmes au droit de vote et à leur libéralisation en Angleterre. Mesdames, vous n'étiez pas bien considérées, à cette époque... Qui a dit que "non, non, rien n'a changé"
?
Mention spéciale aux extraits de texte, bible, qui commencent les chapitres. Mesdames, vous étiez fort bien peu considérée... Une honte !
Le titre anglais était : "A Monstrous Regiment of Woman" et le mot "regiment" doit être entendu dans le sens de "régime" (dixit John Knox dans un texte publié en 1558).
Mon avis ? Sincèrement, je m'attendais à un peu mieux, surtout avec un Holmes qui enquêtait aux côtés d'une femme. J'avais lu le premier roman "S Holmes et l'apicultrice" où il rencontrait Mary Russel et ma foi, c'était pas trop mal... Je l'ai même deux fois... Oui, ce roman de "l'apicultrice" fut republié sous le titre de "Sacrifier une reine" et je vous en parlerai plus bas.
Damnées de Whitechapel : Peter Watson (Ed. Paulo-Ramand - )
Résumé :
Londres, début de l’automne 1888. Depuis l’heureux dénouement de l’affaire du Signe des Quatre, le docteur Watson vit sur un nuage. Mary Morstan lui ayant promis sa main, il a décidé de réendosser sa blouse blanche et de ressortir sa vieille trousse médicale afin que son couple puisse vivre de ses honoraires.
Aussi envisage-t-il de quitter Baker Street pour aller s’installer dans un quartier agréable de la grande ville et y fonder une famille.
Sherlock Holmes est quant à lui en proie avec son plus terrible ennemi : le désœuvrement. Depuis quelques temps déjà, il se morfond nuit et jour, tristement
allongé sur son canapé.
Les meurtres simultanés de deux prostituées à Whitechapel ainsi qu’un vol commis à Pondicherry Lodge vont subitement le tirer de sa retraite et remettre en branle les rouages de la formidable
machine à penser qu’il est. A la suite de toute une série de rebondissements inattendus, les deux hommes vont devoir quitter la grande métropole afin de s’employer à ce que la Lumière triomphe
des Ténèbres.
Extrait du livre :
— Il va de soi, reprit-il, qu’aussi fantastique que soit cette affaire, si vous en publiez le moindre mot, non seulement nos policiers seront la risée du monde entier mais de surcroît, le scandale politique qu’elle provoquera à coup sûr risque de faire tomber un nombre de têtes prestigieuses bien plus important encore que celles qui se mettront à tomber dès demain. D’un autre côté, je vous avouerai qu’à titre personnel, je considèrerai toujours mon enquête à moi comme le plus cuisant échec de toute ma carrière !
— Je vous trouve bien sévère envers vous-même, cher ami, car je suis quand même bien placé pour attester que vous êtes brillamment parvenu à percer tout seul un mystère sur lequel une armée de détectives et de policiers sont encore en train de se casser les dents en ce moment même.
John H. WATSON, le 9 novembre 1888
Avis (qui n'est pas le mien, ne l'ayant pas lu) : L’auteur réunit tous les codes du roman holmésien et use avec brio et habileté de son style traditionnel. Il parvient aussi à renouveler le genre, tout en retranscrivant fidèlement les méthodes du célèbre détective.
L'auteur est joignable ICI
Défi à Sherlock Holmes : Béatrice Nicodème (Ed Crimes Fleuve Noir - 1993)
Avis : Béatrice Nicodème nous propose une intrigue ingénieuse, et ose beaucoup de choses qui viennent trouver leur place dans des interstices du canon quelle exploite au mieux. En effet, le récit est bourré de références, de détails, de traits d'humour, ou même d'attitudes et réflexions des personnages, qui montrent que l'auteure connaît vraiment bien les aventures écrites par Arthur Conan Doyle. De même, le style (la narration de l'histoire par Watson) est fidèle à Doyle, même si un peu plus moderne, peut-être.
Tout en respectant le « mythe », Nicodème prend plaisir (et nous aussi !) à malmener un peu l'image de Holmes : le héros se retrouve parfois dans des situations délicates, qui mettent en jeu sa faiblesse affective, des erreurs de diagnostic. Pour ne pas en dire trop, ce qui déstabilise tant Holmes, c'est surtout la rencontre d'une artiste française douée d'une grande science inductive, et qui met alors à mal son ego et également ses sentiments : en cela, elle surpasse même Irène Adler, ce qu'il fallait oser ! Mais c'est suffisamment bien fait pour qu'on ne puisse en vouloir à l'auteur, et nous avons si rarement vu Sherlock Holmes dans de telles dispositions.
Nicodème ira même jusqu'à faire « réparer » à Holmes ce qui ne s'est pas passé avec Irène Adler, car sans ambiguïté, la relation sera consommée. Et là, je crie
"YES".
Au final ce livre est un petit plaisir à ne pas se refuser.
Dernière valse d'Irène : Carole Nelson Douglas (Ed du Masque - Labyrinthes - 2007)
Résumé : Irene rentre à Paris accompagnée de son mari et de sa fidèle amie Nell afin de se reposer des dernières aventures rocambolesques et exténuantes qui les ont conduits à travers le monde.
Mais elle est rapidement contactée par une mystérieuse princesse qui se plaint de son mari négligent et redoute qu'une rupture trop hâtive ne précipite l'Europe dans la tourmente. En effet le
mari en question n'est autre que le roi de Bohême, un redoutable adversaire auquel Irene a eu affaire autrefois. Elle ne peut cependant résister et accepte la chasse à l'homme, au risque de
devenir elle-même le gibier...
Critique : Bof...
Dossiers Holmes/Dracula : Fred Saberhagen (Ed Pocket Terreur - 1994)
Résumé : Sherlock Holmes se trouve confronté à deux problèmes apparemment insolubles : d'une part, les activités de maîtres chanteurs qui menacent de lâcher sur Londres des milliers de rats porteurs de la peste et, d'autre part, un étrange tueur qui laisse derrière lui des cadavres entièrement vidés de leur sang. Dracula détient la clef des deux énigmes. Revenu à Londres pour raisons personnelles, le comte se trouve rapidement pris dans un piège diabolique face auquel même ses pouvoirs surnaturels risquent de se révéler impuissants. Mais les grands esprits finissent toujours par se rencontrer.
Avis : Que dire ? Deux grands personnages de la littérature réuni dans un seul opus. Le comte Dracula (à lire, le livre éponyme de Bram Stocker, un must !) et mon détective consultant... Ma main était tremblante lorsque je le pris... Elle le resta tout au long de la lecture...
Alors que son "Confessions de Dracula" m'avait laissé un très bon souvenir, voilà que l'auteur a commis une véritable hérésie en écornant ces deux des plus grands mythes de la littérature anglaise de la fin du 19e. La vision des vampires, ici exposée, poursuit les bases posées dans les précédents opus de l'auteur : la majeure partie des assertions de Van Helsing sont fausses et Dracula ne craint pas les symboles religieux et peut ,dans une certaine mesure se mouvoir à la lumière du jour.
Cette histoire de scientifiques déchus décidés à faire payer Londres en menaçant les autorités d'une épidémie de peste est maladroitement amenée, bancale et n'a d'intérêt que de nous remettre en
présence de personnages du roman de Stoker.
Le personnage de Dracula est peu attachant, à l'instar du roman précité du même auteur, et on le sent plus dépassé par les événements que fin stratège. Et que dire
du traitement de Sherlock Holmes si ce n'est que l'auteur va se permettre de ridicules mises au point sur la jeunesse de celui-ci et établir un lien filial avec Dracula... Tant qu'on y est,
pourquoi ne pas transformer Holmes en vampire ? Non, mais, je vous demande un peu...
Dois-je vous conseiller de passer votre chemin ? Enfin, si un lecteur a lu le livre et l'a bien aimé, qu'il me le signale, je ne le dévorai pas.
Dossiers personnels de Sherlock Holmes : Adams - Thomson - Collectif (Ed Tornade - 2010)
Résumé : Les aventures de Sherlock Holmes, le plus célèbre détective privé au monde ont été consignées dans les moindres détails par son ami et assistant le docteur John H Watson.
Les comptes rendus captivants des cheminements de Holmes par Watson s’appuient sur les notes qu’il a pu prendre au cours des enquêtes et des preuves qu’il a rassemblées avec Holmes.
Ces Dossiers personnels prennent donc la forme d’un journal consciencieusement tenu par Watson. Tickets, journaux, télégrammes, lettres, photos, rapports de police, ajoutent une dimension irrésistible à la connaissance de chacune des plus grandes énigmes du détective britannique.
Une superbe mise en scène de quelques uns des plus célèbres textes de Conan Doyle.
Avis : Ah, le cadeau holmesien que l'on aimerait trouver sous le sapin de Noël, mais moi, pas de bol, j'ai dû l'acheter moi-même !
C'est surtout, l'un des plus beaux ouvrages je pense : c'est plus un livre artistique qu'autre chose, mais vraiment d'une qualité qu'on ne peut pas ignorer ! Des documents, comme officiels, sont
glissés dans des pochettes au milieu des comptes-rendus qui sont magnifiquement illustrés. Il y a des petits clins d'œil, comme une illustration de S. Piaget avec une note de la main de Watson,
juste derrière "Rencontre organisée par l'excellent Sidney Piaget, à l'occasion de l'anniversaire de mes cinq ans de chronique des aventures de Holmes dans le Strand Magazine". Sans oublier le
protrait de LA femme !
C'est donc un ouvrage que l'on doit voir comme une "pièce de collection", non pas comme une quelconque réécriture, une nouvelle édition des romans les plus célèbres
(quoique, de longs passages de nouvelles y figurent) ou quoi.
Mais ça sera un plaisir de relire quelques aventures avec ce livre à côté, pour rendre les récits bien plus entraînants et qui nous berce dans un réalisme bien orchestré.
Ceux qui pensent que Holmes a "bel et bien existé" ne seront plus à blâmer maintenant !
Attention, une erreur s'est glissée dans le livre : dans le canon, Watson nous signale la date du 20 mars 1888 comme étant le jour (où la soirée) où il décide de rendre visite à Holmes après un "hiatus" de sa part de six mois. La date est on ne peut plus canonique.
Mais dans les dossiers, on parle du 20 mai 1887 !
Dossiers secrets de Sherlock Holmes : June Thompson (Ed Le Masque - 1995)
Notes : Encore des nouvelles de la fameuse boîte en fer ? Mais elle est sans fond, cette boîte !! Attention, c'est tant mieux. Revoilà de l'inédit, chouette
!
June Thomson prend plaisir à glisser ses histoires dans des espaces laissés par Conan Doyle, des untolds. Ainsi, nous découvrons le vieil Abraham que Holmes ne peut « laisser dans sa frayeur »,
au cours de « La disparition de Lady France Carfax » de Doyle. Autre exemple « La succession Smith-Mortimer » est une untold mentionnée dans « Le pince nez en or ». Et ainsi de suite. de
références en rappels de lieux visités par Holmes sous la plume de Conan Doyle.
C'est envolé, vif, parfois tranché un peu rapidement. Quelques déductions peuvent sembler un peu hâtives, mais une écriture convaincante suffit à les faire admettre dans l'immédiat, d'autant que
ce sont, dans ces cas là, des déduction « d'ambiance », pas nécessaires aux intrigues principales. June Thomson maîtrise parfaitement la forme canonique, mais c'est aussi une réelle auteur de
polar : les intrigues sont bien agencées, les descriptions sont "juste bien" pour ne pas lasser, le format « nouvelle » est bien rythmé.
Je trouve, par contre, qu'elle peine parfois un peu à mettre de l'humanité dans ces nouvelles, une fantaisie qui serait plus souvent bienvenue.
Il n'empêche, tout cela est très bien fait, érudit, et à conseiller à tou-te-s !
- Préface (par Audrey B. Watson)
- L'affaire du millionnaire persécuté
- La démence du colonel
- La tragédie Addleton
- Le brocanteur terrorisé
- La rixe à bord du Friesland
- La succession Smith-Mortimer
- Le scandale Maupertuis
- Appendice (par John F. Watson)
Dracula et les spirites : Fred Saberhagen (Ed Pocket Terreur - 2000)
Introduction : "Mon cher cousin, une fois de plus, je me permets de vous écrire afin de vous demander votre assistance. Vos pouvoirs si
particuliers nous seront fort précieux à Watson et à moi. Je compte sur vous pour nous aider à régler une affaire dont j'avoue qu'elle est l'une des plus mystérieuses qu'il m'ait été donné de
résoudre. En effet, un couple de jeunes spirites prétend pouvoir faire revenir d'entre les morts la fille décédée d'un de mes clients. Il n'y a que vous, prince Dracula, qui saurez me dire si
nous avons affaire à des manipulateurs, ou si les morts peuvent vraiment revenir de l'au-delà...Cordialement vôtre, Sherlock Holmes"
Avis : Suite directe du "Dossier Holmes-Dracula" qui ne m'avait vraiment pas laissé un souvenir impérissable, cette suite est un tantinet supérieure, mais n'est pas non plus une lecture indispensable. Dracula retrouve donc son "cousin" Sherlock Holmes, toujours affublé de son biographe Watson. Mycroft, le frère de Sherlock Holmes, va également avoir son rôle à jouer dans l'histoire. Si la première partie est un peu bancale (en fait jusqu'à l'arrivée de Dracula), la suite possède quelques passages et idées sympathiques, et la dernière partie du livre a quelques traits communs avec la fin du livre de Stoker (les héros partant à la poursuite du vampire qu'ils entendent bien exterminer).
Je suis un peu plus convaincu par le Sherlock Holmes de ce second opus, même si le manque de mise en scène de ses capacités d'investigation plombe l'intérêt d'utiliser le personnage. Par ailleurs, j'ai toujours beaucoup de mal avec cette filiation Holmes-Dracula, relative à la "maladie" dont a souffert la mère de Sherlock et de Mycroft. Le gros souci avec ce second opus est qu'il part un peu dans tous les sens : policier, fantastique, espionnage, historique, à tel point qu'il ne parvient pas franchement à convaincre dans ces différents aspects. Il est également à noter que Saberhagen réutilise ici le côté épistolaire cher au roman de Stoker, Dracula utilisant les mémoires de Watson en plus des siennes pour raconter cette aventure.
Je vous dirais : à vous de voir...
Duel en enfer : Bob Garcia (Ed du Rocher - 2008/ Ed J'ai lu - fév. 2010)
Résumé : « Londres, été 1888. Sous une chaleur suffocante, la ville est saisie d'horreur par les premiers meurtres de celui qu'on surnommera bientôt Jack l'Éventreur. Mais que fait donc à cette époque le célèbre Sherlock Holmes ? Pourquoi aucune de ses enquêtes ne mentionne-t-elle la plus fameuse affaire criminelle qu'ait connue l'Angleterre de son temps ?
George Newnes, l'éditeur du docteur Watson, est persuadé que le célèbre biographe de Sherlock Holmes cache un lourd secret depuis fort
longtemps. L'éditeur fera tout découvrir la vérité malgré la mise en garde de Watson : Toutes les histoires ne sont pas bonnes à raconter... On n'invoque pas sans risque la mémoire de Jack
l'Éventreur.
Ce roman survolté au suspense haletant raconte la confrontation entre deux figures de légende. Une terrible plongée
dans l'enfer des bas-fonds londoniens, sur les traces de Jack l'Éventreur, dont le spectre hantera longtemps les nuits du lecteur. »
Critiques mitigées : Watson n'est absolument pas crédible, il passe pour un crétin idiot qui ne sert à rien sinon à se plaindre et à penser à Mary, sa femme. Ce qui est le plus pénible c'est la façon de parler de Watson (et des autres personnages, d'ailleurs). Elle n'est bsolument pas en accord avec l'époque de laquelle on parle.
Je ne passerai mon tour sur le personnage de Wendy, qui ne sert à rien sinon à faire fantasmer Watson et tomber dans le pathos le plus vulgaire, si c'est possible.
A cela on ajoute un humour, qui pourrait passer, si les mêmes gags ne se répétaient pas toutes les trois pages. Sans parler des soupçons de Watson quand au fait que ce serait peut-être le grand
Holmes qui aurait fait le coup. Je me suis dit que si Garcia me refaisait le coup de Dibdin, je passais son livre par la fenêtre. Bon, il ne l'a pas fait.
En plus, tout le long du livre on a cette impression de ne pas avancer, puisque avec un meurtrier tel que Jack, il faut attendre qu'il ait fini sa mortelle besogne.Comme si l'auteur s'était
dit : "Eh, Jack a fait cinq victimes, donc Holmes ne peut pas découvrir la solution tout de suite, alors il faudra attendre que je vous expose ma super nouvelle théorie auquel jamais
personne n'a pensé".Sûr que personne n'y avait pensé, à celle là.
Et le tueur présumé ... Et bien, c'est ce qui m'a achevé. Premièrement ce n'est pas (enfin je ne trouve pas) cela crédible ...Je ne sais pas ce que l'auteur avait fumé ce jour là.
Oui, il y a une victime de plus dans tous ses meurtres : un pauvre homme (moi) qui est resté avec un goût amer dans la bouche à la fin du livre.
Einstein et Sherlock Holmes : Alexis Lecaye (Ed Payot - 1989 / Rivages - 1996)
Résumé : Berne, janvier 1905. Une série de meurtres ébranle le milieu scientifique. Les victimes : un groupe de savants membres d'un club très fermé, appelé "perpetuum mobile". L'arme du crime : une machine infernale. Le mobile : inconnu. Tandis que Watson mène l'enquête et se transforme en satyre après avoir absorbé un breuvage "magique", Sherlock Holmes croise, dans les coulisses, d'étranges personnages. séquestré par un groupe de bolcheviks en exil, poursuivi par une suffragette socialiste, il se lie avec un inconnu nommé Albert Einstein. Qui, de ces deux implacables logiciens, aura le dernier mot de l'énigme ?
L'enquête mettra aussi Sherlock Holmes face à une femme éprise de lui... Lui, le grand misogyne...
Note : Enfin, ce n'est pas qu'il n'aime pas les femmes, mais c'est qu'il s'en méfie. Il sait que le plus douce et la plus tendre des femmes peut se transformer en... Non, je ne le dirai pas, sinon je vais me faire incendier par les gentilles dames-demoiselles qui visitent mon site.
Avis : mitigé dans mes souvenirs. L'auteur aurait pu mieux faire. La semence du talent était présente, il suffisait d'un petit plus pour transformer un "mitigé" en "courez l'acheter". Le scientifique le plus célèbre qui agissait de concert et en contradiction avec le plus célèbre enquêteur de l'histoire littéraire, il y avait de quoi nous donner un magnifique roman. Bien qu'ils agissent de concert, ce n'est pas assez intégré dans l'histoire. Quant à faire d'Holmes un misogyne indécrottable et la victime d'une femme éprise de lui, cela va un peu loin. Et ce n'est pas la seule contradiction avec l'univers holmésien de Conan Doyle. Le pauvre Watson devient quant à lui la proie d'une passion féminine qui détonne bien avec le personnage d'origine.
Les personnages sont donc sortis de leur contexte d'origine. Et l'utilisation d'Einstein est bien maladroite.
Elémentaire, ma chère Sarah ! : Jo Soares (Ed France Loisirs - 1997/ Ed. Pocket - 1998/ Livre de Poche - 2008 )
Résumé : Rio de Janeiro, 1886. Appelé à la rescousse par son amie Sarah Bernhardt, en tournée dans le pays, Sherlock Holmes, flanqué de l'inévitable Watson, débarque au Brésil pour tirer au clair une mystérieuse affaire : on a dérobé le stradivarius que l'empereur avait offert à l'une de ses maîtresses. Sherlock se lance sur la piste du voleur, mais sa rencontre avec une enivrante métisse et les effets conjugués du cannabis et de la cuisine locale lui font bientôt perdre ses capacités de déduction. Alors que plusieurs jeunes femmes sont sauvagement assassinées, notre héros se trouve plongé dans un brouillard plus épais que le fog londonien.
Avis : Dans cette fantaisie comico-policière débridée, l'auteur recrée avec bonheur l'atmosphère du Brésil de la fin du XIXe, où le snobisme francophile en vogue dans les salons offre un contrepoint désopilant au portrait iconoclaste d'un Sherlock Holmes loufoque, plus proche de Billy Wilder que de Conan Doyle.
C'est dans ce livre que Holmes découvre les joies du sexe par le biais d'une fellation, qui, pour son plus grand déplaisir, ne peut jamais aller jusqu'à l'ultime délivrance, puisque à chaque fois que la fille se met à genoux, ils sont interrompus.
Le pauvre repartira à Londres encore puceau, puisque n'ayant jamais eu l'occasion d'éjaculer.
Elémentaire, mon cher Watson : Colin Bruce (Ed Flammarion - 2002)
Résumé : Grâce à l'ingéniosité de Colin Brute, Sherlock Holmes et le docteur Watson viennent en aide aux lecteurs en mal de judicieux conseils sur la façon de mener leurs affaires...
La déduction, arme légendaire du célèbre détective, s'agrémente ici de probabilités, de mathématiques et de logique. Des jeux d'argent aux meilleures méthodes de management, en passant par
quelques clins d’œil historiques - l'inventeur du Titanic expose ses travaux à Sherlock Holmes ; Lewis Caroll devient à son tour détective -, les douze enquêtes de cet ouvrage sont autant
d'applications de théories scientifiques parmi les plus en vogue : la théorie des jeux, la pluralité des mondes possibles...
Quoi de plus délicieux que d'apprendre sans s'en rendre compte ? Quoi de plus satisfaisant que de dévorer un livre pour s'apercevoir à la fin que l'on a compris des notions scientifiques, historiques ou philosophiques fondamentales ?
Enquêtes policières psychopathes, à adopter leur point de vue, à deviner leurs pulsions les plus secrètes. Dans cette sinistre traque, il doit rencontrer dans sa prison un autre monstre : le diabolique Hannibal Lecter. Pour Graham, commence une lente descente aux enfers, dans les recoins les plus sombres du psychisme de ces meurtriers en série, au risque de s'y perdre lui-même...
Avis : Attention, il peut sembler très rébarbatif aux non matheux. Certaines lois mathématique sont restées obscures pour moi. Rien de plus normal me rétorquera-t-on, tu étais toujours au fond de la classe... C'est tout de même frustrant. Les exemples se ressemblent parfois trop pour favoriser une meilleure compréhension. C'est ce manque de diversité dans les approches que je regrette le plus. Un petit effort supplémentaire de pédagogie aurait été bien venu.
Toutefois, ce livre reste un bon divertissement. Son aspect ludique ne se dément pas à la lecture. Le style de l'auteur, "à la façon de", est plaisant car il ne
cherche pas à masquer sa volonte de pastiche.
A lire dans le calme et en pleine forme...
Enquête sur Sherlock Holmes : Bernard Oudin (Découvertes Gallimard - 2009)
Résumé : Sherlock Holmes, création du romancier britannique Arthur Conan Doyle, est à coup sûr un des personnages les plus célèbres de toute l'histoire. Mais, au-delà de son succès proprement littéraire, il existe un " phénomène " Holmes, vieux maintenant d'un siècle et qui ne donne aucun signe de déclin. Il a été le héros le plus souvent porté à l'écran et des dizaines d'écrivains ont voulu donner une suite à ses aventures. Mieux encore, dès la parution des premières œuvres, des milliers de gens ont cru à l'existence réelle du détective. Aujourd'hui encore, du courrier arrive à son domicile supposé de Baker Street. Plusieurs centaines de clubs holmésiens dans le monde, jusqu'en Amérique et au Japon, perpétuent son culte. Bernard Oudin, spécialiste de Sherlock Holmes, démêle les fils de cet étonnant sortilège qui a amené un personnage de fiction aux frontières de la réalité et du fantasme.
Avis : ceci est une réédition, parce que j'ai acquis ce bouquin bien avant 2009 ! Une véritable petite bible de poche pour tous les amoureux(ses) de Sherlock Holmes et un condensé de tout ce qu'il faut savoir pour les profanes.... Très riche, pour tout savoir ou presque sur le plus grand détective de l'histoire avec de nombreuses anecdotes.
Vous attendez quoi pour le posséder ??
Enola Holmes : Nancy Springer (Ed. Nathanpoche - 2007 à 2011)
Les enquêtes de la petite soeur de Holmes...
1. Double dispartition
2. Affaire lady Alistair
3. Le mystère des pavots blancs
4. Le secret de l'éventail
5. L'énigme du message perdu
6. Metro Baker Street
Avis : Vu mon âge, vu que ces livres sont faits pour les douze ans, je n'ai jamais osé les acheter. Non pas de peur de me faire remarquer par la vendeuse, mais tout simplement parce qu'ils ne m'intéressent pas. Si l'un ou l'une de vous à une critique à me proposer, je suis preneur.
Fantôme de l'opéra : Nicholas Meyer (Ed. Archipel - 1995 / Ed ArchiPoche - 2010)
Résumé : 1891, Alors que toute l'Angleterre le croit mort et enterré, Sherlock Holmes, fin mélomane, vivote à Paris en donnant des cours de musique sous un nom d'emprunt. Apprenant que le prestigieux orchestre de l'Opéra recrute un violoniste, il parvient à se faire engager. Mais, très vite, il découvre que le Palais Garnier est le théâtre d'événements étranges. Le fantôme de l'Opéra existerait-il ? A défaut, comment expliquer les accidents qui y surviennent ? Et les voix que chacun dit entendre résonner dans le labyrinthique édifice ?
Mais quelle n'est pas la stupeur de Holmes en apprenant que le rôle de Carmen échoue à une nouvelle venue... Une certaine Irene Adler... Qui le reconnaîtra grâce à une peinture réalisée par Degas.
Chargé de protéger une jeune soprano, le célèbre détective va se lancer dans une chasse à l'homme à travers le Paris nocturne et souterrain. Une course contre la montre... et la police française.
Avis : vous vous doutez que mon amour pour Irene est aussi fort que celui que Holmes aurait pu avoir... Là, dans ce livre, je fus aux anges ! La manière dont Irene attend Holmes, devant son logement parisien, déguisée en homme, nonchalement appuyée au mur et qu'elle le salue par un "Bonsoir, monsieur Sigerson". Ensuite, elle s'invite chez lui et notre détective ressent comme des migraines en présence de la belle. On sent bien qu'il ne manque pas grand chose pour que ces deux là finissent ensemble...
Restez bien attentifs(ves) aux destinations que Irene donne à Holmes, au moment de partir. Vous comprendrez pourquoi à la fin du récit de Holmes. Watson met deux secondes à comprendre.
Mais commandez-le chez Amazon, à la Fnac, chez qui vous voulez, mais possédez-le dans votre bibliothèque holmésienne !!!
Vous êtes encore assis ? Courez, vous dis-je ! Vous ne le regretterez point, si ce n'est un petit goît de trop peu. J'aurais aimé que l'auteur développe un peu plus la relation Holmes/Irene. Vous croyez que si on lui demande gentiment...
Géographie de Sherlock Holmes : Ruaud - Mauméjean (Ed Moutons Electriques - 2011)
Sherlock Holmes est une des plus grandes figures de la culture populaire et son seul nom est synonyme de mystère policier, de brouillard londonien et de crimes énigmatiques.
De sa résidence de Baker Street à la gare de Paddington, des landes de Dartmoor aux montagnes suisses, de l’East End à Hyde Park, par les clubs et par les rues…
Sherlock Holmes et son époque, retrouvés et commentés dans tous leurs lieux. Une géographie du grand détective, en photos rares, gravures, plans et documents inédits.
A posséder, bien entendu !!!
Guide complet de Sherlock Holmes : Michael Hardwick (Ed Encrages, Bibliothèque holmésienne II - 1996)
Avis : c'est le guide par excellence à posséder dans sa bibliothèque holmésienne. Il y a une foule de petits détails sur les aventures de Holmes, on y apprend des tas de choses (je me base en grande partie sur ce guide pour certains des articles).
A posséder dans sa bibliothèque !
Histoires secrètes de Sherlock Holmes : René Réouven (Ed. Denoel - Sueurs froides - 1993)
- Préface (par Jacques Baudou)
Celles que Watson a évoquées sans les raconter
- L'assassin du boulevard
- Le bestiaire de Sherlock Holmes
- Les passe-temps de Sherlock Holmes
- Le drame ténébreux qui se déroula entre les frères Atkinson de Trincomalee
- Histoires secrètes de 1887
Celles que Watson n'a jamais osé évoquer
- Elémentaire, mon cher Holmes
- Le détective volé
- La plus grande machination du siècle
- Bibliographie
Notes : acheté dans cette édition datée de 1993, je me souviens qu'elle n'était pas donnée! Pour le reste, c'est 1110 pages d'histoires de Sherlock Holmes. Je me souviens avoir passé de bons moments, même si, au final, le meilleur sera toujours le canon.
Malgré tout, Réouven est très bon, même si ce n'est pas SACD. Il est édité en poche, maintenant.
Holmes dans tous ses états : Collectif (Ed Rivages Noirs - 2007)
Résumé : « Qui a tué le mari du chef de la gare ? Pourquoi veut-on couper la queue du Prince de Württemberg ? Que fait donc le grand détective, un chronomètre dans la main, l'autre fourrée sous les jupes d'une dame ? Pourquoi Watson essaie-t-il d'arracher les oreilles de Tony Blair ? Holmes et Watson sont-ils condamnés à manger du pigeon à tous les repas ? Quel mystère se cache dans le caleçon de la mort ? Eternel et protéiforme, Sherlock Holmes revient dans treize aventures résolument décalées, parfois assez éloignées de l'illustre modèle, mais ô combien réjouissantes. Elles sont signées par des auteurs talentueux et bien connus par des lecteurs français tels que Stephen Leacock, John Sladek, William Kotzwinkle, Jean-Marie Villemot ou encore Bob Garcia, ainsi que par trois nouveaux venus, publiés en France pour la première fois : Dan Fiorella, Andrew Starling, et Chris Wood, et enfin trois inconnus forts mystérieux répondant aux noms de Ole Joe, géo Thélâarm et Tiffus Pepe. Un must pour tous les sherlockiens... et même pour ceux qui détestent l'hôte de Baker Street. »
Critiques : Passons sur l'intro qui nous apprend que Sherlock Holmes "tirait des coups de revolver dans sa cave " (!?!?!) ou clouait, à l'aide d'un couteau, son courrier "au mur" (pour ne pas abîmer le manteau de la cheminée sans doute ?). ça choque l'holmésien qui sommeille en moi mais pas le lecteur lambda qui a juste envie de passer un bon moment.
Ce qui est probablement la meilleure nouvelle du livre, "Le bleu de la mer", de Jean-Marie Villemot: il s'agit d'une histoire brillante , iconoclaste, dont le moins que l'on puisse dire est que la fin vous laissera sur le derrière (cherchez pas: vous ne trouverez jamais!). Cette nouvelle à elle seule justifie l'achat du bouquin.
Pour les frustré(e)s de sexe dans le canon, je leur recommande chaudement (c'est le cas de le dire) "Le clitoris en feu" (non, vous avez bien lu et l'auteur du site n'est pas saoul comme une barrique).
Je noterai une histoire de Bob Garcia "L'incroyable défi du professeur Borkoff", où Holmes est roublard, avec une fin qui m'a surpris aussi. L'épilogue est à des années lumières de ce que je m'attendais. C'est brillant mais presque trop court. Mais je dis "stop" quand il situe cette histoire en plein pendant le grand hiatus (1892)... Par contre, mettre une femme dans le lit de Holmes (qui se fait passer pour sa nièce), en guise de vision "iconoclaste", là je dis "ouais, mitigé quand même. Surtout qu'il fait beaucoup de bruit, dans le lit avec la nièce qui n'est pas sa nièce. Une femme dans le lit de Holmes, j'en ai lu, j'ai même entendu pire". A vous de voir...
Pour le reste des parodies, je passe car je n'ai pas su les lire tellement elles étaient infectes. J'ai lu de meilleures histoires sur les sites de fanfiction !
Holmes saisit par la débauche : Roger Facond (Ed Baleine noire -2007)
Ce pastiche est en fait une suite au "Rituel de Musgrave".
Résumé : Quand on apprend que Sherlock Holmes, le fameux "consulting detective", a posé ses malles chez madame Fifi, jeune de sémillante tenancière de bordel, on se dit que le jeu doit ne valoir la chandelle.
Le titre évite les équivoques. Le détective anglais se retrouve en mission incognito à Paris, faisant d’un bordel son pied-à-terre et testant, dans ses temps libres, le gratin des filles de joie.
Tranchant avec la veine noire à laquelle il avait habitué ses lecteurs, Roger Facon livre avec "Sherlock Holmes saisi par la débauche" une extrapolation ingénieuse qui n'est pas sans rappeler l'art de René Reouven : il mélange érudition historique et littéraire pour servir une version très personnelle d'un épisode du "canon". L'histoire est racontée en alternance par Henri Pujol dit Riton, inspecteur devenu souteneur, et le vicomte de Fromencourt, impétrant rosicrucien. Leurs univers – astuce narrative des plus réjouissantes – sont aussi différents que leurs niveaux de langue.
Dans la première partie, Roger Facon nous fait certes découvrir l'univers des maisons closes (pour les besoins de son enquête et pour ses besoins tout court, Sherlock Holmes s'est installé chez Madame Fifi !), mais surtout la vie artistique et ésotérique du Paris fin de siècle.
Et, dans une seconde partie, façon livre une variation sur "Le Rituel des Musgrave" (une nouvelle de Conan Doyle), dont il comble certaines lacunes et qu'il réussit (il fallait le faire !) à connecter avec le "suicide de Gérard de Nerval ". Au passage, le lecteur appréciera quelques clins d'œil en direction d'Arsène Lupin et verra planer l'ombre de Moriarty, empereur du crime et éternel ennemi de Sherlock, que les pratiques sataniques ne laissent pas indifférent…
N'oublions pas, comme il nous est rappelé à plusieurs reprises dans le roman, que Sherlock Holmes a du sang français dans les veines. L'aspect rabelaisien et drôlatique est bien sûr présent dans le livre, mais traité avec verve.
Remarquablement écrit et documenté, fourmillant de trouvailles en tous genres, "Sherlock Holmes saisi par la débauche" est, sous ses allures iconoclastes, un hommage jubilatoire au grand homme de Baker Street. Tous les holmésiens fervents – dont je suis – devraient apprécier.
Horreur du West-End : Nicholas Meyer (Ed Fleuve Noir - 1984)
Critiques : Nicholas Meyer nous avait déjà gratifié d'un bon « La solution à 7% » qui avait pas mal marqué le monde Holmésien, surtout avec le final (je ne parlerai pas ici de son adaptation cinématographique "SH attaque l'Orient-Express).
Dans la lignée Doylienne, nous y rencontrons des personnages attachants (Georges Bernard Shaw, Oscar Wilde, Bram Stocker) et profondément humains, ni angéliques ni vils, mais parfois piégés par
des circonstances dramatiques ou des convenances par trop... Victoriennes.
Dans une approche quasi-historique de ces « héros », l'auteur n'en oublie pas de multiplier les références Holmésiennes aux nouvelles du canon. Il prend aussi régulièrement pour référence W.S.
Baring-Gould, aux théories parfois fantaisistes, mais auxquelles il dit souvent adhérer ; heureusement sans pour autant délirer.
Meyer s'est documenté, et fait référence, souvent subtilement, au contexte politique, culturel ou social de l'enquête (le monde du théâtre, l'affaire Dreyfus). Il est ainsi notre guide dans ce monde et dans cette intrigue palpitante.
Car enquête il y a bien ! Et de qualité !!! Ce n'est malheureusement pas toujours le cas dans le monde des pastiches Holmésiens, donc cela mérite d'être souligné : Holmes, Watson, le sergent
Hopkins (encore jeune mais prometteur), et G.B. Shaw nous emmènent à leurs côtés, dans une intrigue sombre, dramatique (et donc inéluctable ou bien inversement !), dont toute l'horreur apparaîtra
au fil des 280 pages, dans ce récit bien écrit et bien structuré, que le lecteur « dévorera » bien trop vite !
A posséder !
Jeunesse de Sherlock Holmes, l'oeil du corbeau (tome 1) : Shane Peacock (Ed. Milan - 2008)
Résumé : Printemps 1867. Une femme est sauvagement assassinée dans une ruelle de Londres. Non loin de là, un jeune garçon de 13 ans rêve d'une vie meilleure. Il s'appelle Sherlock Holmes. Et il est fasciné par ce fait divers sordide. Il décide d'en savoir plus, de rencontrer l'accusé. Commence alors une contre-enquête qui le rend suspect à son tour...
Mon avis : Je dois vous dire que j'avais hésité devant le livre. Ce n'était pas vraiment de mon âge... Méfiant j'étais. Après lecture, je me suis félicité de l'avoir acheté !
Contrairement au canon, les parents de Holmes ne sont pas de petits propriétaires terriens, mais vivent plutôt chichement à Londres. Sa mère, Rose Sherrinford (clin d'oeil au prénom que SACD voulait donner à son personnage) était issue d'une famille aisée, mais pas le père, Wilber (pas de référence à Sieger), juif et peu fortuné. Ils se marieront et partiront. Les parents de Rose l'ont déshérité. On parle juste de Mycroft un peu, pour dire qu'il travaille et on parle d'une Violet, soeur morte à l'âge de quatre ans. Sherlock croise les Irréguliers, mais rien à voir avec la bande sympathique du canon. Il y a là un Maléfactor, jeune homme de quinze ans, chef de la bande, qui déteste Holmes. Directement, il m'a fait penser à quelqu'un... Il est intelligent, malgré le fait qu'il vive dans les taudis, il parle bien, comme s'il n'était pas issu des taudis, c'est une sorte de Holmes version "Dark", aime commander, aime la géométrie... Oui, aime aussi les problèmes mathématique... Un peu plus ? Holmes le nomme "le petit Napoléon du banditisme"... Vous avez compris, je pense.
Nous croiserons aussi un certain Andrew C. Doyle, moustachu, et sa fille, prénommée... Irène ! Oui. Ils vivent à Montague Street (la première adresse de Holmes). Elle et Holmes deviendront amis, mais le danger qu'elle court lui fera renoncer à cette amitié naissante (et plus, on sent bien que la fille aime bien ce jeune homme).
Bref, je n'en dis pas plus, j'ai déjà trop dit. Un excellent opus, entre nous.
Maison de soie (la) : Anthony Horowitz - Calmann-Levy (3 nov 2011)
Avis : Je viens de le lire et il est excellent. Les personnages sont crédibles, bien respectés et l'intrigue est palpitante, même si la partie avec les événements aux Etats-Unis était un peu plus barbante, n'ayant pas droit à mon détective puisqu'il écoutait.
Quelques réflexions de Watson au sujet de Holmes sont jouissives et le détective est au top de sa forme point de vue déductions et déguisements.
La maison de soie, c'est quelque chose de glauque, mais il fallait s'en douter vu que le manuscrit ne pouvait être publié avant cent ans !
Mandala de Sherlock Holmes : Jamyang Norbu (Ed. Philippe Picquier - 2001)
Résumé : L'immense périple que Holmes a décidé d'entreprendre incognito pour échapper à la vindicte des survivants de l’organisation de Moriarty se déroule en deux étapes majeures, en Inde puis au Tibet.
Introduction : L'auteur, écrivain tibétain engagé (il trouve le Dalaï-lama trop modéré) est une figure importante de la communauté exilée en Inde. Il faut garder en tête cette dimension militante durant la lecture de son excellent ouvrage narrant les aventures supposées de Holmes aux Indes puis au Tibet.
Marx et Sherlock Holmes : Alexis Lecaye (Ed. Livre de Poche - 1981)
Résumé : Londres, avril 1871 : le jeune Sherlock Holmes reçoit une visite inattendue : celle d’un certain Karl Marx, chef de l’Internationale, traqué par un tueur fou à la solde de Thiers et de Bismarck. Holmes accepte de rechercher l’assassin, échappe à son tour de justesse à un attentat. La traque s’engage à Londres, se poursuit à Paris, en plein printemps communard…
Avis : L’histoire est racontée par Sherlock Holmes lui-même durant sa vieillesse, Watson n’est pas mentionné (on parle seulement d’un biographe). L’aventure en elle-même se passe avant la rencontre avec Watson, il s’agit d’une des premières de Sherlock Holmes. On le découvre plus empreint à utiliser ses poings que sa tête, plus sujet à suivre ses sentiments et ses impulsions que les déductions de son génial cerveau. Alexis Lecaye nous dépeint donc un Holmes jeune et fougueux, très humain et très masculin aussi. Je trouve que cela marche bien (j’ai beaucoup souri) parce que justement l’auteur n’a pas cherché à faire du Conan Doyle et finalement arrive à faire quelque chose d’assez neuf.
Alexis Lecaye, pour situer, c’est celui qui a créé Julie Lescaut. Sachez juste que ce livre-ci est un bon pastiche des aventures de Sherlock Holmes.
Mémoires de Mary Watson : Jean Dutourd (Ed. Flammarion - 1992 / J'ai lu - 2001 / Cercle du Nouveau livre - 1981)
Résumé : "A vingt-sept ans, une demoiselle de compagnie, de surcroît orpheline et sans dot, est une vieille fille qui n'a plus rien à
attendre de la vie!" Ainsi en a décidé Mary Morstan, la jolie lectrice de Mrs Forrester. Nous sommes à Londres, il est vrai, sous Victoria...
Il n'empêche que Mary a tort... Pour résoudre l'énigme d'un vol de lettres – très tendres et très compromettantes - Mrs Forrester fait appel à un certain Sherlock Holmes. C'est dire que le Dr
Watson n'est pas loin... Le voici en effet: un sourire lumineux, de larges épaules, un teint hâlé par le soleil des Indes. Pour Mary, c'est le coup de foudre! Et le timide Watson lui-même... Mais
le temps n'est pas encore à l'amour!
Avis (de belette2911, n'ayant pas lu le livre) : Bon, je me faisais une joie de commencer ce livre, mais j’avoue que les nonante premières pages furent soporifiques à souhait ! La vie de Mary... J’avoue les avoir lu en diagonale. Le détective n’apparaissant pas avant la nonante-deuxième. Et encore, par le truchement de madame Forrester (une sacrée bonne femme, celle là !) qui raconte à Mary comment elle a fait la connaissance du détective lors du vol de son oeuf de Fabergé contenant des lettres d’un dignitaire français (le fameux Napoléon III). Jusque là, ce fut long et dur... Je parle de ma lecture, bien entendu !
Ouf, à la page cent, Mary arrive chez Holmes et croise le regard de Watson. Chabadabada, chabadabada... Une femme amoureuse, tout simplement !
Pour le reste, les détails de l’enquête que l’on a pu lire dans le canon n’ont aucune importance. L’intérêt du livre réside dans la manière de combler les vides laissés par Sir Arthur Conan Doyle
et Dieu sait qu’il y en a, des vides. Ne cherchez pas d’histoire policière, il n’y en a pas. Quoique, l’intrigue existe bien et nous la connaissons. Mais puisque Mary nous fait partager ses états
d’âmes amoureux envers le bon docteur, toute la partie enquête, à proprement dite, est passée sous silence.
Par contre, nous apprendrons que Watson donna son premier manuscrit à Oscar Wilde lui-même qui sera dithyrambique à son sujet, que le premier prénom que Holmes avait donné à la comtesse était « Jeremy » et que c’est Watson qui l’a rebaptisé « Sherlock » en écrivant son roman. Holmes devait donc la vie à son père, Watson ! Wilde nous expliquera que au fur et à mesure, Holmes se mettra à ressembler à son personnage, au point que s’il voulait se marier, il ne le pourrait pas, ligoté à son caractère, enfermé dans son destin, enchaîné par son personnage que Watson vient de créer, devenant la caricature de lui-même. J’avoue que ce passage de Wilde m’a fait sourire.
Vous aurez droit aussi à la biographie complète de Moriarty, faite par Holmes, juste après qu’ils aient fait leur entrée, côte à côte, dans le salon de madame Forrester. Oui, vous avez bien lu... Ensuite, Holmes leur expliquera comment Moriarty a rencontré le colonel Moran et comment ces deux âmes damnées se sont retrouvées impliquées dans la récupération du trésor d’Agra qui gisait dans le grenier de Bartholomew Sholto. Un petit arrangement par rapport à l’original.
Au final, Holmes repart seul, Watson restant avec Mary Morstan.
Même si le livre est un peu barbant au départ, il vaut la peine d’être lu, ne fut-ce que les bons moments que j’ai passé en sa compagnie ensuite...
Mémorial Sherlock Holmes : Baudou et Gayot (Ed Terres de Brumes - 2003)
Ce premier Mémorial Sherlock Holmes s’est voué à la découverte, ou redécouverte, des œuvres par lesquelles ces auteurs divers ont souhaité prolonger, dans leur propre écriture, le mythe. S’il s’agit parfois de pastiches — toujours savoureux — il peut tout autant s’agir de véritables recréations.
Meurtres du Titanic (4) : Yves Varende (Ed Lefranq en poche - 1998)
Résumé : Avril 1912. Le destin de l'Angleterre se joue à bord du Titanic. Sherlock Holmes est requis par Winston Churchill pour veiller sur une manœuvre diplomatique de la plus haute importance pour l'Empire. De redoutables adversaires participent à cette croisière vers l'abysse. Un tueur rôde à bord et frappe impitoyablement là où on ne l'attend pas. L'Atlantique est le nouveau champ de bataille des agents du kaiser.
Avis : La série des cinq romans est conseillée, même si les livres ne font pas partie de mes préférés. Ils sont en tout cas agréable à lire et diversifiant.
Moi, Sherlock Holmes (Sherlock Holmes of Baker Street 1962 - V.O.) : W.S. Baring Gould (Ed. Buchet Chastel - 1964) ou Ed. Encrages n°14 - 1992
Résumé : Edition originale de cette " autobiographie " de Sherlock Holmes sous forme d'un pastiche érudit.
Avis important : En aucun cas une biographie de référence. Baring-Gould est un chercheur qui a fait d'excellentes études sur Sherlock Holmes mais dans cette "biographie", l'auteur mélange tout : les faits attestés et les hypothèses plus ou moins plausibles. Pire encore : lorqu'il y a des trous dans la vie de son héros, il invente tout simplement : une liaison avec Irène Adler, un frère baptisé Sherringford (dont Watson n'aurait jamais entendu parler!) l'identité de Jack l'éventreur... (par Sorrente sur Amazon.com).
Autre avis : Baring-Gould (B.G., pour la suite) retrace la carrière « officielle » de Sherlock Holmes à partir des écrits de Conan Doyle, et y mêle à foison des éléments non-canoniques. C'est réalisé avec talent et se lit avec beaucoup de plaisir, comme une belle histoire, mais ce livre est de fait un mélange de paraphrases de Conan Doyle et d'apports de type « pastiche ». Cela pourrait avoir du sens s'il s'agissait d'une stratégie de B.G. pour étayer des théories qu'il nous proposerait, mais il ne fait rien de tel... sauf en une occasion : il tente en fait de nous démontrer comment et pourquoi Holmes avait une inclinaison pour le Bouddhisme.
Quand l'auteur apporte un élément qui est non-canonique, il ne le précise pas, et rien ne permet de dissocier la source non-canonique de la source Doylienne.
D'honorables membres de la SSHF nous avaient mis en garde sur cet aspect, je tiens à rendre à César...
B.G. mélange donc les « untolds stories », des pastiches (ou pastiches potentiels ?), le canon...
Tout cela est dommage du point de vue de l'exactitude « Holmésologique » et cela ne nous dit pas s'il avait un objectif en écrivant son livre !
Par contre, si l'on n'a pas besoin d'une rigueur particulière concernant l'étude du canon Doylien, mais aussi si l'on veut un aperçu talentueux et « poétique » des carrières et vies privées de Sherlock Holmes et du Dr Watson alors on trouvera un grand bénéfice à profiter de ce « résumé » de leurs vies.
B.G. apporte beaucoup d'éléments contextuels qui nous permettent d'appréhender mieux encore ce que purent être les aventures de nos compères ; si certaines assertions de l'auteur sont
fantaisistes, elles visent apparemment la cohérence avec le canon. C'est ainsi qu'il nous apporte beaucoup d'éléments contextuels très enrichissants et utiles pour comprendre l'époque : la
pédagogie « jésuitique », la politique internationale, des articles de journaux...
L'auteur dresse aussi des propositions beaucoup plus fantaisistes (identité de Jack l'éventreur, Holmes premier inventeur Européen de l'Everest, ses recherches sur le Yéti, le fils caché de Holmes et Irène Adler...) et je dois avouer ne plus toujours savoir ce qui relève du canon ou pas... ( Manu Baranovsky de la SSHF).
Le livre est assez cher car rare, le stock à disparu en fumée lors d'un incendie...
Nouveau mémorial Sherlock Holmes : Baudou et Gayot (Ed. Terres de Brumes - 2004)
De son "vivant", mais surtout depuis sa dernière apparition publique officielle dans "Son dernier coup d’archet", on ne compte plus les textes d’auteurs innombrables qui l’ont mis en scène ou pastiché.
C’est dans la masse de ces écrits holmesolâtres ou holmesoplastes, qu'ils ont puisé la substance de cette deuxième anthologie tout entière vouée à la célébration de l’hôte du 221 B Baker Street.
Ce recueil de nouvelles et d’articles érudits (dont l’un tente de répondre à l’un des grands mystères sherlockiens : qui était vraiment Mycroft Holmes ?) complète le premier Mémorial Sherlock Holmes paru dans la même collection en 2003.
Otage (l') de fräulein Doktor (5) : Yves Varende (Ed. Lefranq en poche - 1999)
Résumé : Mai 1912. Tandis que l'enquête sur le naufrage du Titanic passionne l'opinion, Sherlock Holmes découvre que l'ennemi n'a pas
désarmé.
Ses réseaux se reconstituent dans les bas-fonds de la capitale britannique. Une grève générale des dockers menace l'Empire. Un drame se joue au Diogenes Club et la vie du grand détective ne tient
plus qu'à un fil. Un piège mortel se tend dans les îles Anglo-Normandes...
Avis : Watson est absent de cette histoire. Il m'a manqué, même si cela donne au récit un ton particulier, par une narration à la troisième personne. De plus, l'écriture d' Yves Varende est stylée, assez académique (presque classique je dirais) et donc très agréable à suivre.
L'intrigue quant à elle, suit un déroulement logique d'aventure d'espionnage ; mais heureusement, c'est bien à Holmes que nous avons affaire : Sherlock nous gratifie de belles déductions ni
"téléphonées", ni tirées par les cheveux et Mycroft est bien le casanier indécrottable et brillant cerveau que nous connaissons.
Varende connaît bien ses personnages : Holmes est horripilant de prétentions, comme d'habitude, mais il est aussi touchant de le voir vieillissant, plus aussi fort physiquement, plus fragile, et allant sciemment, tel le tragédien de théâtre qu'il aurait voulu être et qu'il a fini par devenir dans ses enquêtes, vers une fin tragique.
La série des cinq romans est conseillée, même si les livres ne font pas partie de mes préférés. Ils sont en tout cas agréable à lire et diversifiant.
Parfum de la chatte en noir et autres pastiches érotiques de romans policiers : Etienne Liebig (Ed. La Musardine - 2010)
Résumé : Les grands policiers et les grands criminels de la littérature classique ont évidemment une sexualité, mais celle-ci, pour des raisons de censure et de bienséance, n'a jamais pu s'exprimer, faisant de nos héros des êtres impuissants ou frigides. Il fallait que cette injustice soit réparée. C'est pourquoi, dans un souci de vérité historique qui les honore, les éditions La Musardine m'ont confié cette haute mission de rendre à tous ces personnages qui peuplent notre inconscient collectif une vie sexuelle aussi riche et diverse que leur vie aventureuse. J'ai essayé modestement de pasticher au plus près des styles originaux, les histoires de ces héros et héroïnes de notre mythologie moderne qui ont tous fait l'objet déjà, de très nombreuses adaptations plus ou moins fidèles ". Etienne Liebig.
Avis : L'aspect érotique est absent, remplacé par du graveleux ! Lire que Holmes se grattait les couilles est d'un plat total. Watson qui se drogue dans l'espoir d'avoir une érection aussi ferme que celle que l'on voyait au travers du pantalon de Holmes est d'une horreur, se terminant au toilettes, la diarrhée oui, mais d'érection pas. Holmes avait triché avec un cigare.
Bref, passez votre chemin. C'est vulgaire.
Premières aventures de Sherlock Holmes - L'ombre de la mort : Andrew Lane (Ed Flammarion - 2011)
Résumé : Nous allons donc faire connaissance avec un adolescent, Sherlock, au moment où son grand frère, Mycroft (qui travaille pour le gouvernement) lui apprend que leur père a été appelé en Inde et qu'il ne viendra pas le chercher. De plus, leur mère ne va pas bien, elle est malade et a besoin de repos. Voilà un début de vacances qui ne s’annoncent pas sous les meilleurs auspices : Sherlock ne va pas rentrer à la maison mais va devoir vivre ses semaines de repos chez un oncle et une tante qu’il ne connaît pas du tout, Oncle Sherrinford et Tante Anna…
Le jeune Sherlock devra donc passer les deux mois à "Holmes Manor" chez son oncle Sherrinford et sa tante Anna qu'il connaît très peu. En plus, leur gouvernante, Mademoiselle Eglantine est fort antipathique.
Il ne se passe rien dans ce trou à rat, c’est du moins
la pensée profonde de Sherlock qui va frôler la dépression. C’est d’ailleurs la première allusion à ce caractère qui le poussera plus tard dans la drogue, une drogue dont il fera l’expérience
initiale dans ce roman. Pas de façon volontaire, mais seulement en étant drogué par des méchants, des vrais terribles… mais expérience qui lui laisse un petit goût de je ne sais quoi d’agréable…
Rassurez-vous, il ne s’agit pas du tout d’une promotion de la drogue, juste d’un élément biographique explicatif de la vie de ce très cher Sherlock !
Alors, ceci étant posé, que va-t-il se passer chez l’Oncle Sherrinford ?
Tout d'abbord, Sherlock se fait un ami, Matthew Arnat surnommé Matty, et son professeur, Amyus Crowe est plus intéressant qu'il ne l'aurait pensé. De plus, il a une fille, Virginia...
Avec Crowe, Sherlock – qui préfère les Arts et la musique – va apprendre l'observation, la déduction, le calcul différentiel, la logique, l'écoute, etc. « Tu viens d'apprendre que la déduction est importante, mais qu'elle ne sert à rien sans connaissances. Ton intelligence ressemble à un métier à tisser : elle tourne à vide et ne peut rien produire sans que tu lui fournisses un fil de trame. »
Alors qu'il se promène avec Crowe pour observer les champignons, Sherlock trouve un cadavre avec des pustules. Variole ? Peste bubonique ? En observant un peu mieux, il découvre de la poudre jaune qu'il prélève. Sherlock s'ennuyait ? Plus maintenant !!
Mais la question qui semble fondamentale est d’une toute autre nature… Quel est le type de relation qui s’est installée entre Sherlock et la belle Virginia ? De la curiosité ? De l’amitié ? De la tendresse ? Voire de l’amour ? Un épisode qui pourrait jeter des éclairages imprévus sur la personnalité de notre futur grand détective privé londonien… Allez savoir !
Avis : Je n'ai pas lu le livre mais je me suis basé sur plusieurs résumés trouvés sur le Net. Pourquoi j'en parle alors ? Parce que belette2911 (qui a commenté mon site) m'a conseillé le livre et que au vu de ce que j'ai lu dans les résumés, je vais me le procurer bien vite ! Un second opus est prévu au programme.
Prisonnier de l'île du diable (Sherlock Holmes et le...) : Michael Hardwick (Ed Balland - 1980)
Résumé : Sherlock Holmes et l'affaire Dreyfus. Notre détectivereçoit la visite du frère de Dreyfus qui lui demande de se charger de l'affaire. Holmes refuse, car il lui est impossible de rencontrer Dreyfus lui-même, prisonnier sur l'île du diable, non loin de Cayenne. Plusieurs mois plus tard, c'est sa gracieuse majesté qui lui ordonne de faire une enquête. Voilà Holmes en route pour Cayenne, sans Watson.
Critique : Certainement le meilleur livre de Michael Hardwick sur Sherlock Holmes. J'avais bien aimé "la vie privée de SH" que j'avais acheté avant celui-ci, mais là, nous avons l'impression que SACD tenait la plume de Hardwick ! Son livre n'est pas un plagiat, ni une parodie, mais peut-être le livre que, de l'aveu même de Dame Jane Conan Doyle, son père aurait aimé publier. Bref, on se croirait dans un roman canonique que nous aurions oublié de lire.
C'est le genre de livre que l'on regrette d'avoir déjà terminé de lire, tellement il était excellent ! Je vous le conseille vivement ! Mais il sera à trouver dans les petites échoppes des bouquinistes parisiens, lors d'un week-end en amoureux, ou en solitaire, au choix. En un mot : MAGNIFIQUE !
Nous avons un roman policier, une aventure avec de multiples rebondissements, qui vont de Baker Street à Cayenne et l'île du Diable. On plonge en plein dans la France de l'affaire Dreyfus, mais on retrouve aussi Mycroft et les services secrets britanniques...
Je ne sais pas si certain(e)s ont déjà vu le film de Billy Wilder "La vie privée de SH" avec Robert Stephens dans le rôle de Holmes et Christopher Lee dans celui de Mycroft. Et bien, si vous avez vu le film, vous comprendrez aisément les relations entre les deux frères sont plus que "tendues" et le grand n'hésite pas à saborder "le petit".
Nous sommes loin de la bonhommie de Mycroft interprété par Charler Gray dans la série de la Granada !
Quel jour sommes-nous, Watson ? : Jean-Pierre Crauser (Éd. Mycroft's Brother – 2005)
« L'auteur : Mon propos consiste à dater très scrupuleusement toutes les enquêtes de Sherlock Holmes. Un jeu complexe, exaltant, parfois décourageant et totalement... inutile. Rédiger une chronologie holmésienne s'apparente à une traversée du Far West en diligence. Au début, on espère faire un bon voyage puis, rapidement, tout ce que l'on souhaite, c'est de pouvoir arriver au bout. Ceux qui apprécient la simple lecture des chroniques du docteur peuvent se demander, tout uniment, s'il est bien nécessaire d'aller aussi loin dans l'exégèse. Ma réponse tient en deux mots : bien sûr. Recommencer sans cesse la lecture, c'est risquer de découvrir du nouveau. "Vous connaissez mes méthodes, appliquez-les" (Le Signe des quatre). Tel est le défi que nous lance Sherlock Holmes. Établir une chronologie des aventures du détective, à partir des chroniques du docteur John H. Watson, n'est pas un exercice élémentaire. »
Rat géant du Sumatra : Richard L. Boyer (Ed. Mycroft's Brother - 2003)
Résumé : « Matilda Briggs n’est pas le nom d’une jeune fille, Watson, dit Holmes d’une voix lointaine. C’est le nom d’un navire dont le
destin est associé à celui du Rat géant de Sumatra. Une histoire à laquelle le monde n’est pas encore préparé. » (John H. Watson dans L’Aventure du vampire du Sussex)
Selon les holmésiens du monde entier, il s’agit de l’un des meilleurs pastiches de Sherlock Holmes publié, depuis les histoires que sir Arthur Conan Doyle nous a livrées. On y retrouve le
détective et son fidèle Watson opposés au rat géant de Sumatra, débarqué en Angleterre par un mystérieux personnage qui se révèle être une vieille connaissance de Sherlock Holmes. L'auteur nous
tient en haleine jusqu'à la dernière ligne et nous décrit comme jamais la profonde amitié qui unit le couple de Baker Street.
Publié aux Etats-Unis en 1976, ce livre a été réédité aux Etats-Unis en 1998 dans un recueil de quatre aventures intitulé A Sherlockian Quartet.
La traduction, par un spécialiste holmésien, restitue parfaitement le style du docteur Watson, biographe officiel de Holmes. Une qualité rare en la matière.
Avis : J'aimerais bien le lire !!
Requin de la Tamise (1) : Yves Varende (Ed. Lefranq en poche - 1997)
Résumé : Sur la requête de Winston Churchill, Sherlock Holmes consacre ses prodigieuses facultés de déduction et son étonnante science du déguisement à l'infiltration des réseaux allemands en cours d'implantation en Angleterre.
L'auteur : Thierry Martens ancien rédacteur en chef du journal Spirou, sous le nom d'emprunt d'Yves Varende, a publié des études érudites consacrées au roman policier du début du XXe siècle en introduction de diverses rééditions notamment des aventures de Sherlock Holmes (Sherlock Holmes revient), réédition de six nouvelles allemandes anonymes publiées entre 1907 et 1911 (Fleuve Noir, 1996).
Il est également auteur de pastiches « holmesiens » (Le Requin de la Tamise, Le Tueur dans le Fog, Le Secret de l'Île aux Chiens, Les Meurtres du Titanic, L'Otage de Fraulein Doktor) se situant à la veille de la Première Guerre mondiale au fil desquels le célèbre détective poursuit des espions du Kaizer alliés aux criminels des bas-fonds londoniens, traquant même un U-Boot corsaire «planqué» dans les égouts !
Retour de Moriarty : John Gardner (Ed. J-C Lattes - 1976)
Résumé : Londres, 1894. Le silence tétû de Mr Holmes et Watson, les démentis répétés de Scotland Yard, n'empêcheront plus la vérité d'éclater : le professeur Moriarty, que la presse et l'opinion publique tenaient pour mort, n'a pas péri aux Chutes de Reichenbach.
Aujourd'hui la terrible menace de celui que l'on a surnommé le Napoléon du Crime pèse à nouveau sur Londres et c'est tout l'Empire Britannique qui tremble.
Critique : La grande originalité de ce roman holmésien est d'inverser le positionnement habituel du couple Holmes-Moriarty, en donnant le rôle principal au professeur James Moriarty, en le plaçant au centre de toutes les intrigues, et en favorisant le processus d'identification du lecteur avec ce génial "Napoléon du crime", sorte de parrain de la pègre londonienne que l'on découvre sans pitié, intelligent, rusé, mais aussi avisé, sensible et parfois humain et magnanime avec ses fidèles.
Holmes n'est pas ici relégué au rang de simple figurant, mais de fantôme : il n'apparaît que dans les conversations, comme une silhouette à sa fenêtre, il n'est jamais présent dans l'action et s'imagine être le seul survivant des Chutes du Reichenbach (conformément au canon,d'ailleurs). C'est donc l'inspecteur Crow, de Scotland Yard, chargé de l'enquête sur l'assassinat dans sa prison du Colonel Moran, qui soupçonne le retour de Moriarty.
Ce roman nous fait découvrir la formidable organisation de l'empire Moriarty, son mode de fonctionnement et ses principaux membres, en montrant beaucoup plus que ce que Conan Doyle n'avait fait que suggérer. Il légitime ainsi complètement la réputation de Moriarty. Nous découvrons dans le détail le milieu criminel de Londres en 1894, et nous
prenons connaissance au passage des dessous secrets de plusieurs affaires bien réelles, citons à titre d'exemples la disparition inexpliquée du célèbre Jack l'Éventreur et l'assassinat du
président Sadi Carnot par un obscur anarchiste italien.
Cet opus constitue une pièce maîtresse de l'univers holmésien, par l'utilisation habile de plusieurs personnages secondaires issus de l'œuvre de Conan
Doyle. Il développe de nombreuses intrigues d'une grande cohérence, avec un art consommé du suspense et de la mise en scène, dont le rythme s'accélère jusqu'au
dénouement.
Sacrifier une reine : Laurie R. King (Ed. Michel Lafon - 2003)
Sous-titré : "Les aventures de Mary Russell et Sherlock Holmes". Réédition de "Sherlock Holmes et l'apicultrice".
Résumé : Mary Russell et Sherlock Holmes se croisent, un jour de 1915 dans les collines du Sussex. De leur rencontre - celle d'une jeune
fille surdouée et solitaire et du génial détective qui a déserté Londres et sa criminalité galopante - naît le tandem le plus improbable d'Europe, et le plus redouté. D'affaires insolites, en
missions plus délicates, effectuées sur prière de la Couronne.
Le maître et l'élève se mesurent brillamment à des adversaires implacables. Des espions, bien sûr, à la solde de la belliqueuse Allemagne, mais il apparaît vite que le Kaiser n'est pas leur
ennemi le plus menaçant. Holmes et Russell sont contraints de fuir l'Angleterre dans l'espoir de démasquer celui - ou celle - qui, dans l'ombre, a résolu de les tuer.
Avis : Oui, le voilà le livre que je possède en double dans ma bibliothèque... La première fois sous le titre de "Sherlock Holmes et l'apicultrice" qui m'avait attiré parce que Holmes menait l'enquête avec une jeune fille.
En fait, le livres possède plusieurs petites affaires qui feront que, lorsque Holmes et Russel feront face à une grosse affaire, ils seront plus à même d'y faire face, surtout parce qu'ils devront feindre qu'ils se détestent, ce qui aura des conséquences tout de même, Russel ayant parfois l'impression de ne plus jouer un rôle mais d'être devenue ce rôle. Leur adversaire est à la hauteur d'un Moriarty si ce dernier n'était pas bel et bien mort.
Holmes est cynique, ironique, tel que nous le connaissons, mais lorsque au début, il murmure : "il y a vingt ans, ou même dix. Mais ici ? Maintenant ?", nous avons déjà compris qu'il éprouve des sentiments pour Mary Russel.
Une petite explication : nous sommes face à un Holmes à la retraite dans le Sussex, il a cinquante-quatre ans et elle en a quinze. Si l'on prend en compte la date de sa naissance présumée (1854), il devrait avoir soixante ans, mais Holmes lui explique que Conan Doyle a préféré le vieillir dans les récits qu'il envoyait au Strand, parce que les gens ne l'auraient pas pris au sérieux en le découvrant si jeune.
Quand j'ai trouvé ce livre à la FNAC, j'étais tout content de tomber sur un livre avec Holmes qui enquêtait avec une femme... Non, vraiment cela semblait improbable. tellement je l'avais souhaité et jamais vu. Ce qui m'avait fait encore plus plaisir, c'est que j'avais déjà vu les recueils de cette auteure dans la rayon anglais, mais vu que je ne le parle pas, l'anglais... Le seul mot que j'avais traduit à l'époque sur un roman intitulé "The Moor" était : "... when Sherlock Holmes summons his wife and partner Mary Russel..." et je savais que "wife" voulait dire "épouse"...
J'avoue que ce livre est excellent, l'intrigue est pas mal (quoique certains passages sont hyper téléphonés) et ma foi c'était un plaisir de retrouver mon détective préféré, en plus un brin de
féminité n'est pas une mauvaise idée en soi. Bon pour les aficionados de Holmes, le coupable est évident mais c'est quand même très bien tourné et surtout très bien écrit.
Et puis il y a Mycroft et ça c'est super !
Par contre, Watson est dépeint comme un homme stupide... et là, je lui conseille de relire le canon ! Watson est loin d'être un débile, même si face à Holmes il souffre de la comparaison. Holmes à un esprit brillant, il est hors-norme et Watson est comme nous, normal. Mais sans lui, Holmes aurait perdu des repères. Il lui sert de garde-fou et c'est un vrai ami, pas le débile qui suivait Rathborne dans la série. Non, un vrai David Burke ou un Edward Hardwick de la série Granada.
Autre erreur, nous sommes en 1915 et Mary Russel à 15 ans. Hors, dans un autre roman de cette auteure (Le testament de Marie Madeleine), nous retrouvons Holmes et
Russel en 1923 (huit ans plus tard) et là, Russel à... 33 ans !!! En huit ans, elle à vieilli de 18 ans ? Heu...
Dans "Le cercle des héritières" qui se déroule en 1920, elle a atteint la majorité et là, le calcul est bon.
Soit l'auteur a fait comme Conan Doyle et n'a pas vérifié ses données en écrivant, soit elle a fait une erreur de calcul, soit le traducteur avait forcé sur le wishky et en écrivant "33 ans" à Mary, il voulait en fait inscrire "23 ans" ce qui serait plus logique.
Secrétaire italien : Caleb Carr (Ed. Presse de la Cité - 2006 / Presse Pocket - 2008)
Reprendre les aventures de Sherlock Holmes et du docteur Watson n'est pas donné à tout le monde. Bob Garcia a fait du très bon travail sur "Le testament de Sherlock Holmes" mais c'est tout de même à la demande expresse des héritiers de Conan Doyle que le célèbre Caleb Carr a été chargé de rédiger ce roman.
Résumé : Tout commence lorsque Sherlock Holmes reçoit un télégramme de son frère Mycroft qui l'appelle à l'aide : proche conseiller de la reine Victoria, ce dernier craint pour la vie de la souveraine. En effet, deux de ses serviteurs ont été percés de plus de cinquante coups de poignard, exactement comme le secrétaire italien de Marie Stuart, assassiné trois siècles auparavant. Et on sait que celle-ci a fini sans tête... Il n'en faut pas plus à Holmes et à son fidèle Watson pour accourir sur les lieux du drame et démontrer que la force de déduction vient toujours à bout de l'inextricable quand il s'agit de défendre l'ordre, l'Empire et la reine.
Avis : Une nouvelle de Sherlock Holmes écrite par Caleb Carr, voilà ce qui m'avait mis l'eau à la bouche ! Après lecture, il s'est avèré que ce roman n'était qu'une semi-réussite.
Amateurs des nouvelles et romans de Conan Doyle, vous serez ravis du respect des aventures originales de Sherlock Holmes. Caleb Carr s'est imprégné de l'esprit des enquêtes du détective, et qu'il
connaît sans doute sur le bout des doigts les histoires mettant en scène Holmes et Watson. A ce niveau, il s'agit donc d'une pleine réussite : les références aux autres enquêtes, le personnage du
frère de Sherlock, Mycroft, le 221b Baker Street, tout cela ravira les fans !
Excellent travail quant à l'ambiance. Qu'il s'agisse de la justesse des descriptions de l'Ecosse, du souci de respect de l'Histoire, ou du climat fantastique dans lequel baigne cette aventure (on
repense bien sûr au roman Le Chien des Baskervilles).
Il est cependant dommage que cette approche historique prenne trop souvent le pas sur l'intrigue, au final un peu décevante.
Autre point négatif : même si Caleb Carr connaît les personnages de Conan Doyle à la perfection, il commet l'erreur de mettre trop souvent en
avant le personnage de Watson, au détriment de Sherlock Holmes, qui est ici presque sous-employé. Pourtant, j'aime bien Watson...
Au final, Caleb Carr nous livre un roman assez court (250 pages), globalement intéressant, fidèle à l'esprit de Conan Doyle, mais où le personnage de Sherlock Holmes
n'a hélàs pas l'hommage qu'il méritait.
Secret des lettres : Jean-Claude Bologne (Ed. du Rocher - 2003)
Résumé : " Encore une ce matin ! Si mon compte est correct, voilà la septième victime d'une crise cardiaque au Vatican en l'espace de huit
jours. Incroyable, vous ne trouvez pas ? Voilà enfin un mystère à votre taille ! Holmes vous m'écoutez ?
- Hmm ? Désolé, Watson, je crains que les subtilités de la diplomatie papiste défient l'imagination pondérée d'un anglican rationnel. "
Que manque-t-il au célèbre duo pour faire chanter un vase antique, pour retrouver le testament de Lautréamont avant qu'il ne s'efface, ou pour déjouer une conjuration infernale visant à
décerveler les poètes ? Un grain de folie, peut-être, un peu de poésie et une bonne dose d'humour continental. Confrontés, dans un savoureux pastiche, à Charles Cros, à Rimbaud ou aux mânes de
Lautréamont, nos deux compères se mettent en quête du secret des lettres, au risque d'y perdre eux aussi leur âme. Au moins auront-ils découvert qu'ils en avaient une...
Mon avis : Passons !! Totalement ennuyeux, ce livre. Phrases trop complexe, Watson à l'air d'un débile, les autres aussi. Les trois histoires sont complémentaires l'une de l'autre, mais je n'ai pris aucun plaisir à le lire. A vous de voir.
Sherlock Holmes, une vie : Ruaud et Mauméjean (Ed. Moutons Electriques - 2011)
Résumé : Sherlock Holmes est une des plus grandes figures de la culture populaire et son seul nom est synonyme de mystère policier, de brouillard londonien et de crimes énigmatiques.
Depuis 1887, Sherlock Holmes est le détective privé par excellence. Devenu très rapidement un véritable mythe, avant même la sortie de sa soixantième et dernière aventure en 1927, Sherlock Holmes
demeure pour certains un héros de fiction créé par Arthur Conan Doyle. Mais pour le plus grand nombre, c’est un homme « qui a vraiment existé », dont les enquêtes sont rapportées par
son ami, le docteur Watson.
C’est cette vie que nous avons voulu faire redécouvrir, sous la forme d’une véritable biographie. Depuis sa naissance en 1854 jusqu’à sa disparition à l’orée des années 1930, une vie de légende,
où se croisent également les figures de John H Watson, du frère aîné Mycroft Holmes, de sir Arthur Conan Doyle, mais encore d’Oscar Wilde, de Winston Churchill, d’Arsène Lupin, de la compositrice
Augusta Holmes ou du comédien William Gillette. L’ère victorienne et au-delà : Sherlock Holmes, toute une existence.
Avis : Pour les auteurs, c'est très simple : Sherlock Holmes n’est pas un personnage de fiction, mais un homme qui a réellement existé, qui habitait bel et bien au 221B, Baker Street, avec son fidèle ami le docteur John Watson. Ce même Watson qui a fourni le récit des aventures de monsieur Holmes à son ami et agent littéraire… Arthur Conan Doyle !
La première partie du livre, et la plus importante (pas moins de 360 pages !) raconte donc l’histoire de Sherlock Holmes, son enfance, sa famille, sa carrière, sa retraite. Tous les arguments et hypothèses avancées dans cette partie sont argumentés par un extrait ou un exemple tiré du Canon, ou d’autres connexes. Un véritable travail de patience et d’orfèvre qui jette le doute : Sherlock Holmes est-il vraiment un personnage de fiction ?
Le reste de l’ouvrage constitue en une chronologie récapitulative, replaçant Holmes et son entourage dans son temps, puis d’une liste complète des nouvelles qui sont comprises dans le Canon holmésien, de deux pastiches, deux aventures de Holmes écrites par des auteurs contemporains et enfin, la retranscription des feuilletons radiophoniques sur Holmes que Xavier Mauméjan a écrit pour France Culture.
Une excellente pioche que ce Sherlock Holmes, une vie. Une bible pour les holmésiens qui veulent parfaire leur canon. Les auteurs sont allés au fond du canon, a tel point que j’ai dû me replonger dans certaines nouvelles que je n'avais lu depuis un certain temps (lisant toujours les mêmes, mes préférées) pour retrouver une phrase qui, bien expliquée, prend un tout autre sens…
Si vous êtes fan de Sherlock, ou que vous souhaitez en savoir plus sur le célèbre détective, ce livres est fait pour vous ! Attention au portefeuille...
Et je clôture cet avis avec la dernière phrase de la biographie de Holmes : « The Times déclara en 1957 que, puisque aucune nécrologie n’était à ce jour parue, Sherlock Holmes devait être toujours vivant ».
Sherlock Holmes contre Jack L'éventreur : Ellery Queen (Ed. J'ai Lu - 1967)
Résumé : Qu'est-ce que ce manuscrit inédit du docteur Watson, le fameux confident de Sherlock Holmes, parvenu un jour sur le bureau d'Ellery Queen ? Une énigme vieille de près d'un siècle ! En 1888, une trousse chirurgicale a mis Holmes sur la piste du plus grand criminel de tous les temps : l'ignoble Jack l'Éventreur.
Aussi, suivi de son fidèle Watson, plongera-t-il dans les bas-fonds de Londres de cette fin de siècle où, dans l'épaisseur du fog, se dissimule la misère la plus noire. Mais les pièces du puzzle ne se trouvent pas que dans les taudis et l'insaisissable Jack l'Éventreur tiendra plus d'une fois le célèbre détective en échec.
Avis : Tout le problème réside dans la partie écrite par Ellery Queen. Ça a beaucoup, vieilli et pas dans le bon sens du terme. Il y a une alternance entre les parties du vrai manuscrit et celles du récit d’Ellery Queen. Heureusement, ces dernières sont courtes et on a hâte d’en revenir aux aventures de Holmes et Watson. Seule l’explication d’où vient le manuscrit et de comment Watson s’est trompé en relatant les faits (on s’en rend compte facilement ,donc je peux le dire ici) sauve Ellery Queen à moitié.
Ce qui est intéressant de savoir, c’est qu’en réalité ce livre est l’adaptation écrite d’un film : Sherlock Holmes contre Jack l’éventreur ou en anglais dans le titre A study in terror et qu’ayant beaucoup aimé le film, Ellery Queen a voulu en faire un livre en y insérant son personnage.
Le film n’est pas tout à fait pareil … Il est mieux, à mon avis !
Sherlock Holmes contre l'irrésistible Irène : Carole Nelson Douglas - Ed Le Masque n° 130 (12 janvier 2005)
Résumé : Tout commence en 1880, avec la terrible bataille de Maiwand, en Afghanistan. Le Dr Watson, alors chirurgien militaire, soigne un jeune soldat. Il ignore que l'homme, surnommé Cobra, est un espion de l'armée britannique qui seul connaît la véritable cause de la débâcle En effet, un traître a infiltré leurs rangs, un certain Tiger, agent double à la solde des Russes. Neuf ans plus tard, tous nos personnages se retrouvent au cœur d'une complexe affaire d'espionnage entre l'Afghanistan, Paris, Londres et la Russie : l'irrésistible Irene Adler, éternelle rivale de Sherlock Holmes et le Dr Watson qui cesse pour une fois d'être le faire-valoir du célèbre détective. On croisera aussi Toulouse-Lautrec, Sarah Bernhardt et l'Impératrice de Russie sans oublier quelques cobras venimeux...
Il s'agit de "Irene at Large", troisième roman du cycle et paru en 1992.
Avis : bof... Le personnage principal est en fait Penelope Huxleight, grande amie de Irene Adler. Moi, je m'en fiche ! Je voulais du Holmes/Adler comme personnages. C'est au travers de la restitution des journaux de Penelope et de ceux de Watson que l'auteur nous narre les aventures de cette femme en parrallèle d'une célèbre aventure de Sherlock Holmes. L'action se fait, certes, parfois attendre. De l'humour tout de même :
- Où vous a-t-il embrassée ?
Je déglutis péniblement.
- Près de la fenêtre.
- Mais non ! Pas « où » dans la chambre, espèce de grande sotte !
- Alors où ça... « où » ?
Sherlock Holmes en orbite : Mike Resnik (Ed. L'Atalante - 1999)
Résumé : Il est le plus grand détective de tous les temps. Il en est même l'archétype. A Londres, au 221 B de Baker Street, réside Sherlock
Holmes, avec son compagnon, chroniqueur et faire-valoir, le docteur Watson. Mais...
26 aventures inédites que les anthologistes ont confiées à des auteurs de science-fiction et de fantasy.
Avis : Evidemment, un amateur du fameux détective anglais ne pouvait manquer cet ouvrage d'autant plus prometteur que nulle limite ne
semblait pouvoir être fixée à l'influence de Holmes : ni le temps, ni l'espace, ni même la mort...
Pourtant, il faut avouer que cette volumineuse anthologie est une demi-déception. Certes, on prend plaisir à parcourir les situations farfelues qu'ont imaginées les différents auteurs, mais
ceux-ci se sont souvent contentés de mettre en scène le détective face à des personnages pittoresques (Fu-Manchu, Alice Liddle, un vampire...) ou dans des situations célèbres.
Les nouvelles reposent dans ce cas sur ces confrontations amusantes, mais si l'on imagine que le nom de Sherlock Holmes soit remplacé par celui d'un inconnu, il est évident que ces récits ne
fonctionnent plus par eux-mêmes. En dehors de quelques exceptions, comme L'affaire des figures géométriques dans les champs de blés de McIntyre, le mystère est absent ou rarement
prenant. L'atmosphère envoûtante qui se dégage des écrits de Conan Doyle n'est pas souvent au rendez-vous, et peu d'auteurs parviennent à saisir cette touche difficilement imitable qui fait de
Holmes un magicien de la déduction.
A acheter que si vous voulez une bibliothèque holmésienne complète !
Sherlock Holmes et la suffragette amoureuse : Bernard Oudin (Éd. Mycroft's Brother – 2004)
Résumé : « Sherlock Holmes est de retour ! Nous a-t-il d'ailleurs jamais quitté ? Le personnage est si fascinant que ses admirateurs s'acharnent à exhumer tel exploit oublié, tel écrit caché de son biographe le Dr Watson. »
Le livre se compose de six aventures.
Sherlock Holmes et sa muse : Carole Nelson Douglas (Ed. Le Masque - 2003)
Résumé : Sherlock Holmes part à Paris enquêter sur la disparition mystérieuse d’une jeune fille de bonne famille. C’est à Paris justement que vit désormais incognito, Irene Adler laissée pour morte dans un accident de train avec son mari Godfrey Norton. La cantatrice a déjà donné bien du fil à retordre à Holmes autrefois. Invitant son amie Penelope à passer quelques jours chez elle, les deux femmes vont être témoins d’une scène macabre. Un cadavre est repêché dans la Seine, il est habillé en marin, porte un tatouage étrange sur la poitrine et il lui manque un doigt. L’intrépide Irene se lance aussitôt dans une enquête aux allures de chasse au trésor, qui la conduira de Paris à Monte-carlo pour finir sur les côtes crétoises. Dans cette course échevelée, elle croisera des personnages aussi divers que Sarah Bernhardt, Oscar Wilde ou Bram Stoker qui l’entraîneront dans un tourbillon réjouissant. Nous retrouvons Sherlock Holmes, plus en forme que jamais. Sa route va croiser celle d’Irene Adler la cantatrice-détective qui n’a pas froid aux yeux. Leurs enquêtes vont s’entremêler une fois de plus et avec Irene, Holmes pourra vérifier cet adage populaire: à malin, malin et demi...
Avis : Le second volet des aventures de Sherlock Holmes vues par Carole Nelson Douglas, dans un tourbillon de personnages historiques : Sarah Bernhardt, Oscar Wilde, Bram Stoker...
Pouvait mieux faire !!
Sherlock Holmes revient : André-Paul Duchâteau (Ed. Lefrancq - 1992)
Contenu :
"Le noël de Sherlock Holmes",
"Défis à Sherlock Holmes",
"Le meurtre de Diana Bonte",
"Le propriétaire de Chelsea"
Avis : Seule la collectionnite aigüe et mes finances que j'avais mises à mal pour me l'offrir m'empecha de bruler cet ouvrage qui me cassa les c******* à chaque page...
Sherlock Holmes revient : Yves Varende (Ed. Fleuve Noir - 1998)
Résumé : 1904. Tandis que le docteur John H. Watson se consacre à sa dernière épouse et à sa clientèle, Sherlock Holmes quitte sa retraite des Sussex Downs pour reprendre sa carrière de détective consultant à Baker Street. Le monde et la pègre ont évolué. Loin des yeux de son habituel biographe, le quinquagénaire gentleman victorien va vivre quelques-unes de ses plus prodigieuses aventures avec un jeune et mystérieux assistant, Barry Taxon...
Ces enquêtes inédites en français ont été proposées par les polygraphes berlinois des Dossiers secrets du Détective Mondial, de 1907 à 1911, puis par leurs adaptateurs hollandais des Harry Dickson. Six courts romans étonnants, pleins d'humour, de péripéties surprenantes et de personnages hors du commun, révèlent l'activité inconnue du prestigieux limier avant son duel avec Von Bork, l'espion du Kaiser.
Avis : Rendons à César ce qui lui appartient ! Ce livre aurait dû s'intituler "Harry Dickson revient". En effet, il s'agit bien ici de nouvelles traductions des aventures du "Sherlock Holmes américain". On sait que Jean Ray, devant la platitude des textes originaux, avait pris l'excellente décision de créer de nouvelles intrigues , mais il ne fut pas le seul a traduire ou écrire des aventures de Harry Dickson ou plutôt Sherlock Holmes.
Comme l'auteur se plaît à le mentionner, on avait interdit à l'époque d'utiliser le nom de Sherlock Holmes sur la page couverture mais on n'avait jamais mentionné l'obligation de ne pas l'utiliser à l'intérieur non plus. Nous retrouvons donc Holmes en compagnie d'un jeune élève du nom de Harry Taxon. Il a décidé de quitter ses chers abeilles et de combattre le crime encore une fois.
Malheureusement, les enquêtes racontées ici ne sont pas de la trempe de Conan Doyle ou de Jean Ray et je me suis ennuyé du Docteur Watson tout au long de ma lecture. Il est évidemment facile pour un écrivain de notre époque de prêter des dons de clairvoyance à Holmes sur l'évolution de l'espèce humaine mais cela enlève le cachet si personnel et si charmant de l'époque.
Solution à 7% : Nicholas Meyer (Ed. J'ai lu - 1976) ou (Ed. Laffont - 1976)
Résumé : D'après un manuscrit inédit du docteur Watson...
Nicholas Meyer a eu la chance de mettre la main sur un manuscrit inédit du Dr Watson, le célèbre biographe du non moins célèbre Sherlock Holmes. Et que pouvait être ce texte, sinon le récit d’une
nouvelle aventure du génial détective ?
Une aventure qui commence sous de funestes auspices, en effet, Watson découvre avec chagrin que son ami s'adonne dangereusement à la cocaïne - en solution à 7 %. Il l’entraînera à Vienne
consulter un certain docteur...
La rencontre Sherlock Holmes-Sigmund Freud est un mélange détonnant de méfiance et de fascination. Mais très vite, loin des labyrinthes de la psychanalyse, les deux hommes sont impliqués dans une
machination diabolique où une jeune fille risque la mort. Les deux "détectives", assistés bien sûr du fidèle Watson, s'engagent dans une enquête pleine de périls...
Avis : livre d'où fut tiré le film "The seven per cent solution", traduit en français pas "Sherlock Holmes attaque l'Orient Express".
Testament de Marie Madeleine : Laurie R King (Ed Laffon - 2006)
Résumé : Eté 1923. Mary Russell et son époux, l'illustre Sherlock Holmes, reçoivent la visite de Miss Dorothy Ruskin, tout juste revenue de Terre sainte. Elle leur fait part d'une découverte fascinante : un testament rédigé sur rouleau de papyrus datant de l'an 70 et dont l'auteur, qui ne serait autre que Marie Madeleine, se désigne comme « apôtre du Christ ». Mais l'archéologue amateur trouve la mort dans un accident suspect dès son arrivée à Londres. L'a-t-on tuée en raison de ses opinions politiques ? A-t-on précipité sa disparition pour voler le papyrus, porteur de vérités susceptibles d'ébranler les fondements du christianisme ? Le Testament de Marie Madeleine : l'enquête la plus inquiétante de Mary Russell et Sherlock Holmes.
La grosse erreur est dans ce roman : en 1915 et Mary Russel à 15 ans. Hors, dans ce roman, nous retrouvons Holmes et Russel en 1923 (huit ans plus tard, donc) et là, Russel à... 33 ans!!! En huit ans, elle à vieilli de 18 ans ? Heu...
Dans "Le cercle des héritières" qui se déroulait en 1920, elle a atteint la majorité et là, le calcul est bon si l'on considère qu'elle est née en 1900.
Soit l'auteur a fait comme Conan Doyle et n'a pas vérifié ses données en écrivant, soit elle a fait une erreur de calcul, soit le traducteur avait forcé sur le wishky et en écrivant "33 ans" à Mary, il voulait en fait inscrire "23 ans" ce qui serait plus logique.
Pour en avoir le coeur net, j'ai fouillé le roman et en effet, erreur du traducteur (ou il a traduit ce qu'il a lu, dans ce cas, erreur de l'auteur) car à un moment
donné, Mary Russel dit que cela fait 8 ans qu'elle collabore avec Holmes. 15 ans plus 8 ans sont égals à 23 ans.
Testament de Sherlock Holmes : Bob Garcia (Ed du Rocher - 2005)
Résumé : " La terrible nouvelle était tombée pendant la nuit. D'épais nuages noirs endeuillaient Londres. La mort de Sherlock Holmes était entourée de mystère. Le grand détective s'était retiré à la campagne au terme de sa dernière enquête. Il vivait en reclus, refusant toute visite et se livrant à des expériences qui défrayaient la chronique. Sa dernière enquête lui avait coûté sa réputation, sa dernière expérience lui coûta la vie... Je savais bien, moi, John H. Watson, son biographe et fidèle ami, que Sherlock Holmes avait définitivement tiré sa révérence. D'ailleurs, il avait quitté le monde de la logique humaine depuis bien longtemps... "
Mais Sherlock Holmes a réservé une dernière surprise à son fidèle compagnon. Le Dr Watson est convoqué le lendemain chez le notaire, en compagnie de l'inspecteur Lestrade, de Scotland Yard, et de Mycroft Holmes, le frère de Sherlock, pour la lecture de son testament : un document de plusieurs centaines de pages !
Sherlock Holmes y retrace sa dernière enquête, celle qui le confronta à une série de crimes particulièrement horribles et non résolus, qui dépassèrent en sauvagerie tout ce qu'il avait connu jusqu'alors. Confronté à un tueur en série machiavélique, peut-être surnaturel, Holmes va tenter de résoudre le mystère post mortem...
Avis : Plus qu'un pastiche, Le Testament de Sherlock Holmes est un thriller brillamment mené, dont la tension soutenue, l'atmosphère angoissante et les sanglantes péripéties sont à déconseiller aux âmes sensibles.
Une auteure de fanfiction que je suis avait, dans une de ses enquêtes, repris un animal que nous retrouvons dans le roman de Garcia. Bande de sadiques, va !
A lire !!
Tout ce que vous avez voulu savoir sur Sherlock Holmes sans l'avoir rencontré : Pierre Nordon (Ed Livre de Poche, biblio essai - 1994)
Résumé : Quand, en 1886, Arthur Conan Doyle entreprit la rédaction d'Une étude en rouge, premier récit où apparaît le personnage de Sherlock Holmes, il était probablement à cent lieues d'imaginer qu'il venait d'offrir l'un de ses plus grands mythes à la littérature moderne. Ni même que ses lecteurs finiraient par croire à l'existence du célèbre détective.
Description : Avec "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Sherlock Holmes sans l'avoir jamais rencontré", Pierre Nordon dresse le
premier portrait en pied du héros de papier. Description édifiante. Les tics, les mots, les gestes, les attitudes, les manies, le décor de son appartement, les indices qu'il collectionne, les
mystères qu'il élucide, le schéma de ses raisonnements, les personnes qu'il côtoie, sans oublier, bien sûr, le bon Watson, son fidèle second : tout est passé au peigne, radiographié dans le
détail, raconté avec humour et brio.
Au point que la légende devient réalité.
Avis : Un excellent essai sur Sherlock Holmes soulignant les points principaux et lumineux qui en ont fait un mythe, citant des passages de ces "Aventures" tout en faisant un parallèle avec l'auteur de ce fameux détective. On reconnaît bien là le travail prédécent, beaucoup plus dense, de Pierre Nordon: Sir Arthur Conan Doyle L'Homme & l'Oeuvre.
A posséder de toute urgence !!
Tueur dans le fog (le) : Yves Varende (Ed. Lefrancq en poche - 1997)
Second épisode de la série Sherlock HOLMES et les agents du Kaiser.
Résumé : L'Angleterre tremble en cette tragique nuit de la nouvelle année 1912 où Sherlock Holmes s'engage dans la plus dangereuse des traques en compagnie du journaliste Wiggins et du robuste limier à quatre pattes, Toby.
Ultime défi de Sherlock Holmes : Michael Dibdin (Ed. Rivages - 1995)
Résumé : A la veille de sa mort, le docteur Watson se sent le devoir de coucher sur le papier la dernière aventure de Sherlock Holmes. J'espérais parvenir, en empruntant ne serait-ce que son style à Arthur Conan Doyle, à rendre mon récit un peu plus convaincant. Mais je n'en suis même pas capable", avoue le vieil homme, qui ajoute : "je suis médecin et soldat , je dois me contenter de rédiger un rapport." Un rapport qui ne sera pas imprimé avant 1972. "Quel genre d'hommes peuplera la terre à cette date fabuleuse ?", se demande Watson. "A cette époque-là, personne, peut-être, n'aura même entendu parler de Jack l'Eventreur, ni de Sherlock Holmes..."
Descriptif : Michael Dibdin n'est pas le premier à lancer le plus grand détective du monde sur les traces du plus grand criminel de l'histoire (voir Sherlock Holmes contre Jack l'Eventreur d'Ellery Queen). Mais la solution qu'il apporte à l'énigme de Whitechapel est, de loin, la plus originale et la plus forte. Comme l'a écrit Michel Lebrun : "soyez attentifs à la prophétie solennelle de Polaramus : ce Michael Dibdin n'a pas fini de nous étonner."
Avis : ZE livre qui m'a traumatisé !! C'est sûr que je fus étonné !! Encore un peu et j'allais enterrer le livre au fond du jardin. On a pas idée de faire des fins pareilles. Non mais.
Et je ne suis pas le seul. Un auteur de blog (D-M) pense comme moi.
Une horreur de livre. Et il existe en version bédé en plus, avec un Holmes qui ressemble curieusement à Brett. Oh my god !
Ultime défi de Sherlock Holmes : Cotte Olivier (scénario) et Stromboni Jules (dessins) - (Ed. Casterman - 2010)
Résumé : Whitechapel 1888, une série de meurtres particulièrement atroces met Scotland Yard sur les dents. Faute de piste ou même d’indice, l’inspecteur Lestrade décide de faire appel au plus grand des détectives : Sherlock Holmes !
Qui, du génial limier ou du plus célèbre des Jack, sortira gagnant de cet affrontement sanguinaire?
Description : Un des plus grands héros de fiction et le plus légendaire des tueurs en séries, la tentation de faire se croiser ces deux
contemporains est évidemment des plus tentantes. Le romancier britannique, Michael Dibdin fut le premier à concrétiser cette rencontre. L'ultime défi de Sherlock Holmes est transposé en
BD par le duo Olivier Cotte/Jules Stromboni (Le Futuriste).
Dans son livre, Dibdin s’était réapproprié le détective et, au risque de froisser la communauté sherlockienne, avait proposé une histoire très sombre et torturée. L’adaptation d’Olivier Cotte
suit à la lettre cette voie.
L’ambiance est lourde, presque dense. Holmes, précis et infaillible, en devient presque hautain. Le Docteur Watson, malgré son rôle d’éternel second, offre une contrepartie des plus réussies. Il va se marier, doute de plus en plus sur l’état de santé de son ami et, peu à peu, s’accapare le rôle de l’enquêteur.
Le troisième tiers du récit est peut-être un petit peu en retrait. Pour clore son album dans la limite des pages disponibles, le scénariste a été obligé de « comprimer » plusieurs éléments
secondaires du texte original. Les relations entre Watson et sa future femme, par exemple, ne sont qu’effleurées.
S’attaquer à de tels mythes n’est guère aisé. Autant le criminel que le détective sont des figures qui ont été largement exploitées sous toutes les formes possibles. La nature très
grand-guignolesque du récit a inspiré à Jules Stromboni une approche graphique « à l’ancienne ».
Les couleurs, particulièrement, sont composées de trames très grossières qui rappellent les pulps des années 50. En complément de cette astuce technique, le dessinateur s’est également amusé à
puiser dans les styles des illustrations de la littérature populaire du XIXème siècle. Plusieurs grandes compositions très réussies semblent sortir tout droit des œuvres de Dickens ou d’un numéro
spécial « misère sociale » de L’Illustration. Ce mélange historico-stylistique, même s’il parait étrange, est des plus réussis. Le rendu de l’album est étouffant et glauque à souhait.
Même en bédé, c'est une horreur ! J'ai pas aimé les dessins et les couleurs de ce que j'ai feuilleté le livre dans un magasin.
Vacances de Sherlock Holmes : Martine Ruzé-Moens (Ed Mycroft's Brother - )
Résumé : « Le journal intime de Mathilde d'Alencourt, l'amie française de Madame Watson, renfermerait-il autant de mystères qu'en contient encore la vieille malle en fer de Sherlock Holmes ? Mathilde y a noté ses secrets. Elle rencontre le détective lors du mariage de Watson, et l'accompagne ensuite quand il consent à prendre des vacances. Mais, avec Holmes, il n?y a jamais de repos. Lors de ses villégiatures en France, en Norvège ou en Belgique, les énigmes se succèdent et les mystères s'éclaircissent, mais de nouvelles interrogations surgissent alors sur la vie privée du détective... Et quand l'heure de la retraite a sonné, retiré dans sa ferme du Sussex, Sherlock Holmes résout une ultime affaire qui décidera du reste de son existence... »
Avis : C'est qu'il nous en cache des choses, ce grand coquin de Holmes ! A moins qu'il ne faille, une fois de plus ,faire peser le poids de ces "oublis" sur les larges épaules de Watson, habitué, comme on le sait, à tripatouiller la vérité historique .
Le livre comporte cinq aventures, qui nous mènent du mariage de Watson à la retraite de Sherlock Holmes. Aventures inédites, dont on n'avait pas entendu parler dans le canon, mais qui ne contredisent pas les événements qu'il contient. La majeure partie de l'action se déroule ailleurs: en Norvège, et surtout en France. Et notre détective est en compagnie d'une femme ! Sherlock Holmes, habituellement présenté comme "estimant peu" les femmes, insensible à l'amour et ennemi des perturbations qu'il pourrait lui apporter... Là, il en est tout autrement. Je ne dirai rien de plus, ne voulant pas dévoiler un spoiler qui nuirait au plaisir de le découvrir.
Mon seul regret, c'est que le personnage de Watson et sa relation avec Holmes pâlissent quelque peu dans ce livre...Mais enfin, il m'a plu par l'angle tout à fait original sous lequel il aborde la "vie" de Sherlock Holmes.
Spoiler pour les curieuses : Courant sur une quinzaine d'années, les aventures présentées dans ce recueil, lèvent le voile sur des pans entiers de ce que l'on pourrait nommer "La vie privée de Sherlock Holmes" si le titre n'était déjà pas pris... Amie française de Mary Morstan, la narratrice deviendra, au fil des années, l'objet de l'affection et même de l'amour du premier détective conseil. J'en connais qui vont être jalouses !!!
Vendetta de Sherlock Holmes (la) : Ugo Pandolfi (Ed. Little big man - 2004)
Résumé : Dans son journal intime, Ugo Pandolfi, géologue d'origine corse, prétend avoir été, durant dix ans, l'ami et le guide de l'écrivain Guy de Maupassant. Cette révélation exige à elle seule un rigoureux examen critique. Dans ses carnets, l'ingénieur Pandolfi révèle également qu'à la mort de Maupassant, en 1893, il devint le compagnon du détective Sherlock Holmes.
En 1893, Sherlock Holmes délaisse les brumes de Baker Street et se lance dans un extraordinaire périple à travers la Corse. Son but: traquer et éliminer l'organisation criminelle particulièrement complexe et redoutable que dirige Moriartini. Pour arriver à ses fins, le célèbre détective s'est attaché les services d'un guide corse, l'ingénieur Ugo Pandolfi. Ce sont ses carnets, miraculeusement retrouvés par son arrière petit-neveu un siècle plus tard, qui sont publiés ici. On y découvre au passage un Sherlock Holmes plus humain, sensuel, amateur de bon vin et de spécialités locales. Une grande aventure policière avec, en toile de fond, la Corse de la fin du XIXèsiècle, ses odeurs de maquis et le goût du sang.
Avis : Heu, vous le voulez vraiment ? Alors vous aurez droit au "Routard" version policier avec comme guide Sherlock Holmes lui-même, aidé du géologue corse Uco Pandolfi. Ce livre est une invitation à la découverte de l'Ile de Beauté avec ses paysages, sa gastronomie, sa culture et son histoire. Pas une invitation à découvrir Holmes.
Si vous aimez Sherlock Holmes et la Corse, je vous conseille de lire le canon pour Holmes et "Astérix en Corse" pour rire un bon coup et passer un bon moment.
Vie privée de Sherlock Holmes : Michael et Mollie Hardwik (Ed. Néo - 1985)
Résumé : Sherlock Holmes et le docteur Watson sont invités à une soirée des Ballets russes, sur l'initiative de la danseuse étoile Madame Petrova : celle-ci voudrait d'Holmes un enfant qui ait son intelligence et lui offre en échange un violon Stradivarius. Le détective refuse, prétextant que Watson est son « compagnon ». Un peu plus tard, un cocher amène à leur domicile une jeune femme amnésique qui vient d'échapper mystérieusement à la mort et n'a sur elle qu'un indice, l'adresse des deux hommes. Cette personne, retrouvant la mémoire, déclare s'appeler Gabrielle Valladon et demande à Holmes, qui accepte, d'enquêter sur la disparition de son mari. Le frère du détective, Mycroft Holmes, un agent du Gouvernement, le dissuade de poursuivre ses recherches.
Pourquoi ce livre ? A lire les aventures de Sherlock Holmes racontées par son ami le docteur Watson, ne prendrait-on pas l'illustre détective pour une froide machine à penser, tout en cerveau et sans cœur ? Mais peut-être est-ce parce que Watson a laissé de côté certains épisodes, estimant que la vérité — comme le gibier — gagne parfois à ne pas être consommée sur l'heure.
Partant de cette hypothèse, Michael et Mollie Hardwick ont imaginé, avec l'autorisation des héritiers de Sir Arthur Conan Doyle, les présents textes qui font avec humour justice de cette réputation de froideur, voire de misogynie.
Certes, la singulière affaire de la ballerine russe nous montre un Sherlock Holmes peu enthousiasmé par l'ardeur d'une robuste danseuse, mais du stratagème dont il se sert pour lui échapper mieux vaut ne pas tirer les mêmes conclusions que l'imprésario de la dame si l'on ne veut pas encourir les foudres de l'honnête Watson.
Le cœur de Sherlock Holmes n'a-t-il donc jamais vibré ? Si — et à l'occasion de l'affaire, plus curieuse encore, où la recherche d'un mari disparu conduit les deux amis à la découverte d'un secret d'Etat sur les bords du Loch Ness dans une enquête qui, pour être apocryphe, n'en ravira pas moins les lecteurs fervents de Sir Arthur Conan Doyle.
Avis : A lire pour découvrir Holmes sous un autre jour... Ensuite, passez au film de Billy Wilder datant de
1970, comme le livre.
Watson et Holmes : June Thompson (Ed. Le Masque - 1996)
Résumé : Sherlock Holmes et le Dr Watson : deux personnages mythiques de la littérature policière, mais demeurés mystérieux à bien des égards. Si l'on n'ignore rien des remarquables capacités cérébrales de Holmes, ni de l'indéfectible révérence de Watson pour les aptitudes du grand détective, en revanche, la vie plus intime des deux amis reste une énigme...
Endossant à son tour le rôle de détective, June Thomson traque au cœur du “canon”, tout indice, aussi ténu soit-il, susceptible de répondre aux questions que se sont toujours posées les amateurs. Elle nous livre ainsi, dans ce roman policier pas comme les autres, quantité d’informations précieuses et de théories passionnantes qui, tout en célébrant les liens qui unissaient les deux hommes, reconstituent de manière convaincante deux existences chargées de mystère.
Avis : Pour une fois, on ne s’intéresse pas à Holmes mais à Watson et c’est à travers ses relations que l’on découvre Holmes. June Thomson nous livre même le nom de la deuxième femme de Watson (en tout cas sa théorie à elle).
Holmes en prend pour son grade (mais moins que dans le premier chapitre tout de même) alors que Watson est encensé.
L’enquête de June Thomson se base sur le canon mais aussi sur les théories des différents holmésiens (quand c’est le cas c’est précisé, pas pour le canon par contre). June Thomson hésite entre le roman (écrire la vie de Watson) et l’essai (citer la page du canon à laquelle elle fait référence), cela peut donner lieu à certaines imprécisions, à une certaine impression de flottement. Il ne faut pas cependant perdre de vue (et c’est précisé dans l’introduction) que June Thomson nous livre sa théorie et non LA théorie. D’autres l’ont fait avant elle, et d’autres l’ont fait et le feront après elle ; elle a cependant le mérite comme je l’ai déjà dit de l’avoir écrit du point de vue de Watson.
La lecture de ce livre peut-être intéressante et m'a apporté une chose : l’envie de relire entièrement le canon et de me faire MA propre théorie. A vous de vous faire la vôtre.
Et chacun ira de la sienne.
Wiggins, apprenti détective : Béatrice Nicodème (Ed. Syros - 2006)
Contenu : « Wiggins apprenti détective » regroupe les trois premières enquêtes de Wiggins :
Résumé : Wiggins est un jeune garçon des bas-fonds de Londres ; grâce à son bon sens et à sa débrouillardise, il devient l'apprenti du célèbre détective Sherlock Holmes.
Dans ce recueil de trois enquêtes, Wiggins va donc partir aux trousses de voleurs, d'anarchistes et d'assassins. Mais il doit faire attention à ne pas trop prendre la grosse tête car les copains de sa "bande" pourraient lui jouer bien des tours.
Des histoires pleines de surprises et de tendresse qui permettent de découvrir la vie londonienne à la fin du XIXe siècle et surtout de rencontrer le célèbre Sherlock Holmes. Celui-ci apparaît d'abord comme un ami et un père adoptif qui cherche à expliquer à Wiggins que l'on ne s'improvise pas détective d'un coup de baguette magique.
1. Wiggins et le perroquet muet : Sherlock Holmes demande à Wiggins de retrouver l'assassin de Violet Juniper, une danseuse de cabaret qui a été étranglée. Peu de temps avant sa mort, celle-ci avait reçu en cadeau un perroquet empaillé... Un indice qui pourrait bien se révéler capital.
2. Wiggins et la ligne chocolat : la mère de Wiggins est accusée d'avoir volé des objets de valeur chez le comte et la comtesse Brazenduke ! Wiggins, lui, soupçonne Marjorie, leur fille, qui semble avoir de drôles de fréquentations. C'est le début d'une filature mouvementée...
3. Wiggins chez les Johnnies : un message codé caché dans une bouteille de lait avertit Wiggins que Sherlock Holmes est séquestré dans un pub sinistre dé Whitechapel. Le jeune détective part sur-le-champ à son secours. Mais saura-t-il éviter les pièges qu'on lui tend ?
Avis : (qui n’est pas le mien) Le style n'est pas compliqué et offre même la possibilité de baigner dans l'ambiance londonienne du 19ème siècle. C'était une époque de grands changements, comme l'annonce l'auteur, mais également sujette aux troubles et à l'insécurité, sans oublier l'extrême pauvreté.
Wiggins et sa mère appartiennent à cette couche de la population guère vernie, ils habitent une petite chambre sans chauffage dans le quartier de Whitechapel. Et pourtant, à force de courage et
d'audace, notre vaillant petit détective en herbe va améliorer leur situation en résolvant des affaires louches et criminelles, guidées par l'éminent Sherlock Holmes.
Pour moi, les intrigues sont trop maigres, à peine 60 pages, durant lesquelles le lecteur a très peu de temps pour se torturer les méninges.
Voilà pourquoi je pense qu'il est fort indiqué pour les plus jeunes, et qu'il permet même de donner un aperçu des personnages "mythiques" créés par Sir Arthur Conan Doyle !