Jeremy Brett, de son vrai nom Peter Jeremy William Huggins, (3 novembre 1933 à Berkswell Grange, Warwickshire - 12 septembre 1995 à Londres) est un acteur britannique. Il est principalement connu pour avoir personnifié le dectective Sherlock Holmes dans une série produite par la chaine Granada Television entre 1984 et 1995.
1. Anecdotes
2. Sa jeunesse
3. Théâtre et télévision
4. Cinéma
5. La série "Sherlock Holmes"
6. Sa maladie
7. Sa vie en bref
8. Sa vie privée
9. Sa filmographie
* Sherlock Holmes était droitier et JB gaucher. Une doublure de main était utilisée lorsque le détective devait écrire en gros plan.
* Jeremy choisit son nom de scène au vu de la marque du tailleur qui avait confectionné son premier costume en tweed vert : "Brett & Co Warwicke".
* Un bref moment Harry Saltzman et Albert R. Broccoli pensèrent à lui pour le rôle de James Bond dans "Au service secret de sa Majesté" (1969) après que Sean Connery eût abandonné la série en 1967, mais le rôle alla finalement à l'Australien George Lazenby. Plus tard une deuxième audition pour le rôle de 007 pour "Vivre et laisser mourir" (1973) fut tout aussi infructueuse, puisque Roger Moore devint cette fois l'espion convoité.
* Dans l'œuvre d'Oscar Wilde "Le Portrait de Dorian Gray", il joua les deux rôles du fascinant modèle Dorian en 1963, et du peintre Basil Hallward en 1976.
* Lors d'interviews, Jeremy regrettait que son physique de jeune premier élégant et aristocratique, sa "pretty face", l'aient prédisposé à des rôles classiques, en particulier au théâtre.
* Il fut même la "Guest Star" de séries plus inattendues : "The Champions", "Battelstar Galactica 1980", "La Croisière s'amuse" et ... "Hulk"...
* En 1978, il triompha dans un comte Dracula mortellement séduisant, dans la pièce éponyme au "Ahmanson Theatre" de Los Angeles. Jeremy jubilait dans ce rôle, malgré la lourde cape de presque 15 kilos.
* Dans ce même théâtre en 1980, il découvrit l'univers holmésien en jouant le Dr John Watson dans "The Crucifer of Blood" aux côtés de Charlton Heston en Sherlock Holmes.
* Il lu toute l'oeuvre de SACD lors de ses vacances à La Barbade et accepta le rôle de Sherlock Holmes. Son ami Roberts Stephen le mit en garde contre un tel rôle et lui dit : "Tu vas devoir descendre dans de telles profondeurs pour trouver cet homme que tu vas t'auto-détruire. J'ai eu de la chance qu'il ne m'ait pas tué."
* Jeremy accepta le rôle fin 1983. "The game is afoot..." - la partie est commencée - aurait dit Holmes.
* Si ce rôle scella la notoriété mondiale de Jeremy, il le perturba dangereusement. En effet, l'acteur, passionné et perfectionniste, ne faisait rien à moitié. Il fut fasciné par ce personnage complexe au point de s'y investir corps et âme. Le "Canon" doylien était sa Bible. Il ne quittait jamais son petit livre rouge, le lisant, le relisant des nuits entières, s'y référant constamment. Aucun détail ne lui échappait.
* "The Secret of Sherlock Holmes" : Son très bon ami Jeremy Paul, scénariste de nombreux épisodes pour Granada, avait écrit cette pièce pour commémorer le centenaire de Sherlock Holmes. Jeremy, enthousiaste, lui avait fourni une base de matériel. Il avait imaginé tout un passé pour Holmes et noircit des pages de notes. Jouer la pièce lui servit de psychothérapie. Il prenait du recul face au personnage. "The Secret of Sherlock Holmes" démarra à Londres au Wyndham's Theatre. Devant le succès phénoménal, les six semaines de représentations initialement prévues, s'étendirent à une année de salles combles tous les soirs, pour s'achever par une tournée jusqu'à Noël 1989.
Brett naquit au manoir de Berkswell Grange dans le Warwickshire (Angleterre) , il était le benjamin d'une fratrie de quatre garçons. Il fit ses études au Collège d'Eton. Il a avoué plus tard qu'il était un « désastre scolaire » à Eton et il attribuait à la dyslexie ses difficultés d'apprentissage. Malgré tout, il excellait dans le chant et était membre de la chorale à Eton.
Jeremy adorait les animaux, c'était flagrant. Il les choyait, leur murmurait à l'oreille comme à des êtres humains et trouvait du réconfort dans leur royaume. Car il était souvent seul. Sa mère se vouait aux autres, ses frères plus âgés s'intéressaient à leurs affaires et ses camarades se moquaient du défaut d'élocution dont il souffrait.
Né avec une ankyloglossie, c'est à dire une malformation du frein lingual entraînant un déficit de mobilité de la langue, Jeremy ne parvenait pas à prononcer
correctement les sons "R" et "S". Victime des railleries des autres enfants, son trouble s'aggravait considérablement quand il se sentait nerveux ou anxieux. Des phrases entières pouvaient
devenir totalement incompréhensibles. Profondément complexé et meurtri d'être ainsi ridiculisé, Jeremy préférait s'isoler. Replié sur lui-même, sa propre imagination lui servait d'évasion. Mais
avec sa détermination et sa positivité, jamais il ne renonça à son rêve de devenir un jour acteur. Et il eut bien raison !
Son mérite était d'autant plus grand, qu'à l'âge de 17 ans Jeremy avait subi l'opération chirurgicale qui corrigea la malformation de sa langue. Sa diction parfaite fut le fruit d'un long travail de rééducation à la "Central School of Speech and Drama" et d'années de pratique.
Jeremy savait que la première étude du comédien doit être celle d'une articulation pure, exempte du moindre défaut et que ce travail doit être fait seul et antérieurement à tout autre. Pour le reste de sa vie et plusieurs heures par jour sans exception, Jeremy se livrait à des exercices de prononciation, de diction et de déclamation, comme une routine matinale. Même si l'acteur fut plus tard renommé et envié pour sa voix incomparable à l'articulé et au phrasé impeccable, sa hantise resta de perdre le résultat obtenu. L'impact psychologique demeura profond et durable
Jeremy a donc avoué qu'il était un "désastre scolaire". En effet, dès l'école primaire de Balsall Common, son institutrice Miss Kenderdine se rendit compte de ses difficultés d'apprentissage. Jeremy ne semblait pas capable de suivre la classe avec les autres enfants. On pensa même que le jeune garçon souffrait de problèmes d'audition ce qui se révéla inexact après des tests. A cette époque ce trouble était mal connu et mal compris, souvent interprété à tort comme un déficit sensoriel et intellectuel ou de la paresse. Lorsque sa dyslexie fut finalement diagnostiquée, la mère de Jeremy passa beaucoup de temps à lire avec lui, afin qu'il puisse se familiariser avec les mots. Malgré cette rééducation appropriée basée sur la répétition et le temps, la dyslexie est une condition à vie et resta un handicap contre lequel Jeremy dut constamment lutter.
Jeremy était un sportif accompli. Mais un jour, après avoir remporté la compétition de natation d'Eton et plongé inlassablement dans les eaux troubles et froides de la Tamise, il attrapa un rhumatisme articulaire aigu. A 16 ans il était résistant, mais la fièvre le laissa entre la vie et la mort de longues semaines. Le médecin demeurait pessimiste. Il savait que son jeune patient subirait, des années plus tard, les séquelles laissées sur son cœur affaibli. L'avenir lui donna malheureusement raison.
Brett s'entraîna comme acteur à l'École Centrale d'art oratoire et dramatique (Central School of Speech and Drama) à Londres. Il fit ses débuts d'acteur professionnel au Library Theatre de Manchester en 1954 et sur une scène londonienne en 1956 avec la compagnie Old Vic. Il continua à interpréter sur scène beaucoup de rôles classiques, y compris de nombreuses pièces de Shakespeare, au début de sa carrière avec Old Vic et plus tard au Royal National Theatre. Brett fit sa première apparition à la télévision en 1954 et dans un long métrage en 1955.
Un bref moment Harry Saltzman et Albert R. Broccoli pensèrent à lui pour le rôle de James Bond dans Au service secret de sa Majesté après que Sean Connery eût abandonné la série en 1967, mais le rôle alla finalement à l'Australien George Lazenby. Une deuxième audition pour le rôle de 007 dans Live and Let Die fut tout aussi infructueuse puisque c'est Roger Moore a gagné ce rôle convoité.
À partir du début des années 1960, Brett souvent présent des écrans britanniques de télévision. Il joua les premiers rôles dans bombre de feuilletons classiques, notamment d'Artagnan dans l'adaptation des Trois Mousquetaires en 1966.
Quelques-uns de ses rôles étaient comiques, mais le plus souvent classiques, comme le Capitaine Absolute dans The Rivals. En 1973, Brett interpréta Bassanio dans une version télévisée du Marchand de Venise de Shakespeare, dans laquelle Laurence Olivier jouait Shylock et Joan Plowright Portia. (Brett, Olivier et Plowright avaient auparavant joué les mêmes rôles dans une production du Royal National Theatre. Il s'amusait à dire que, comme acteur, on lui permettait rarement le 20ème siècle et jamais le temps présent.
Bien que les apparitions de Brett dans des longs métrages soient relativement peu nombreux, il a tout de même joué Freddie Eynsford-Hill dans My Fair Lady une superproduction de 1964. Dans le film sa voix a été doublée lorsqu'il chantait, mais Brett aurait pu aussi bien chanter, comme il l'a montré plus tard quand il a joué Danilo dans La Veuve Joyeuse sur la télévision britannique en 1968.
Dans tous les rôles de Jeremy Brett on remarque la précision de sa diction. Il est pourtant né avec une difficulté d'élocution qui l'empêchait de prononcer correctement le son « R ». La chirurgie corrective pendant son adolescence, suivie pendant des années d'exercices pour prononcer les sons correctement, lui a donné une prononciation et une énonciation enviables et parfaites. Il a avoué plus tard qu'il pratiquait chaque jour tous ses exercices d'élocution, qu'il travaillât ou non.
Bien qu'il soit apparu dans un grand nombre de rôles différents au cours d'une carrière de 40 ans, on a pu aussi le voir dans des épisodes de certaines séries télévisées américaines, comme Pour l'amour du risque, ou L'incroyable Hulk, on se souvient surtout de Jeremy Brett pour avoir interprété Sherlock Holmes pendant une décennie (1984 à 1994) pour la série télévisée de Granada Television, adaptée des romans originaux de Sir Arthur Conan Doyle par John Hawkesworth et d'autres scénaristes.
Après avoir joué ce rôle, Brett fit peu d'autres apparitions en tant qu'acteur et aujourd'hui on le regarde généralement comme le Holmes définitif de son époque, comme Basil Rathbone l'avait été pendant les années 1940.
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Il incarna donc le détective Sherlock Holmes dans la série télévisée éponyme de 1984 à 1994. Il a été pour la génération actuelle le meilleur interprète de Sherlock Holmes ; il a su saisir complètement toutes les facettes de ce personnage complexe, rendant ainsi hommage à Sir Arthur Conan Doyle. Il disait que Holmes était très difficile à jouer pour quelqu'un comme lui qui lui était si opposé de tempérament et qu'au début il avait beaucoup souffert avec ce personnage qui lui échappait. J.Brett était un "becoming" qui s'oubliait complètement pour incarner un rôle.
Il disait «Je vais vous dire ce qui est si extraordinaire, je suis tellement éloigné de lui, et c’est pour ça que je pense… Je veux dire qu'être acteur c’est un peu comme être une éponge - du
moins je le vois ainsi - vous faites toutes vos recherches sur le rôle, puis vous vous videz de votre propre liquide et vous vous imprégnez de celui du personnage. Or, le seul problème avec
Sherlock, c’est qu'il vous consume passablement, ça fait un peu mal. Parce que lui est un génie, et personne d'autre. Il est du côté sombre de la lune, il est aussi compulsif et je trouve que
c’est le rôle le plus dur - plus dur qu'Hamlet, plus dur que Macbeth - c'est le rôle le plus difficile que j’aie jamais joué, mais maintenant que j’ai pris le dessus, je commence à y prendre
beaucoup de plaisir.»
Il lui a été difficile de rentrer dans le personnage de Holmes qui est très introverti alors que Jeremy Brett était un être totalement extraverti. C'est un travail acharné d'acteur, un retour constant au texte que lui ont autorisé les studios Granada de l'époque qu'il parvenait à interpréter Holmes.
« Oui, je le vois toujours comme le mouron insaisissable, juste en face de moi. Je ne peux pas l’attraper. Je pense que c’est pour ça que je le trouve si fascinant à jouer, parce que je ne
peux pas l’atteindre. C’est le rôle le plus fascinant que j’aie jamais joué.»
Avec le temps il s'est réconcilié peu à peu avec Holmes.
Habité par son personnage, il propose une vision différente révélant la complexité et la nature profonde du détective de Baker Street.
Elégant, emphatique, théâtral parfois, énergique, Holmes est aussi froid, désabusé, fragile, humain tout simplement.
Au-delà des contingences factuelles, Holmes analyse sans complaisance la nature humaine, trahissant ainsi ses propres faiblesses.
L'acteur a capturé le caractère fait d'obscurité, de mystère, d'humour et d'addiction aussi bien à la stimulation d'une enquête qu'aux injections de cocaïne.
Sa prouesse est d'être à la fois, rigide et gracieux, expressif et énigmatique, incisif et ironique, fragile et dur. Son interprétation avec un brin de théâtralité et un soupçon de magnétisme est unique.
Sa prestation a conquis des millions de téléspectateurs qui après avoir vu la série, n'imaginent pas Holmes autrement que sous les traits de Jeremy Brett qui parlait ainsi de Holmes: «Mais ce que je trouve le plus complexe avec lui, c'est de faire passer ce génie intellectuel, d’où la coiffure, les cheveux plaqués en arrière, pour essayer de ressembler aux dessins qui accompagnaient le Strand Magazine, et le maquillage blanc. Et le maquillage blanc, dont je suis responsable, n’a rien à voir avec Granada, car, bénis soient-ils, ils ont été merveilleux avec moi et pris tellement soin de moi - et ils continuent toujours. Mais j’ai créé un maquillage très blanc pour essayer d’avoir l’air très pale et esthétique, et je pense que cela a donné quelque chose de diabolique au visage.»
Jeremy Brett souffrait de trouble bipolaire, et vers la fin de sa vie d'insuffisance cardiaque, causé notamment par le rhumatisme articulaire aigu contracté à l'âge de 16 ans.
Il avait peu connu durant sa vie de périodes de dépression vivant plutôt des phases "hautes" qui faisait parler de son jeu flamboyant dont on ne sortait pas indemne après l'avoir vu sur scène.
C'était d'abord un acteur au registre classique, jeune premier dans la troupe de Sir Laurence Olivier son mentor au théâtre. Mais c'est à la mort de sa seconde femme Joan Wilson Sullivan en 1985 que la dépression le fit sombrer dans des gouffres abyssaux et que fut diagnostiqué sa bipolarité.
Les dix années qui suivirent les traitements contre cette affection entrainèrent des effets désastreux sur son cœur, déjà très affaibli par une insuffisance cardiaque ancienne. Ces deux pathologies avaient des traitements, à l'époque, incompatibles. Il a mené ces combats avec courage et une joie de vivre qui ne laissait rien paraître de ses difficultés.
Edward Hardwicke disait :
«Durant nos dix années de collaboration, j'eus le privilège de très bien connaître Jeremy. Nous devînmes de grands amis.
Tous deux nous croyions que l'amitié entre Holmes et Watson devait être enracinée dans l'humour.
En réalité, Jeremy parvenait toujours à mettre du rire quand nous travaillions. Malgré l'énorme tension que sa maladie faisait peser sur lui, il n'a jamais perdu son sens de la joie. Il avait un rire merveilleux. Il était contagieux. L'immense liste des acteurs et des techniciens qui travaillèrent sur les séries vous diront qu'ils n'ont jamais eu un travail plus heureux. C'était Jeremy. Ceci, bien sûr, était l'arrière-plan d'un grand acteur livrant une grande performance. Je lui dois énormément. Il me manque beaucoup. La série entière fut un évènement extrêmement heureux.
Deux merveilleux producteurs, Michael Cox et June Wyndham-Davies, qui étaient de remarquables connaisseurs des histoires de Doyle. Une distribution d'acteurs adorables ; ces gens étaient fous de joie d'être présents, ils "frissonnaient" de joie d'être là. Je me suis fait des amis pour la vie parmi ces gens que je vois fréquemment. Et, comme je le dis, il y avait surtout Jeremy, extrêmement généreux, merveilleusement excentrique.
Mais c'était une époque très très heureuse et il nous manque profondément et tristement. Je l'avoue, il me manque... Il était un homme extraordinaire et, je pense que parler d'une grande perte douloureuse ne rend pas assez d'honneur à tout ce qu'il a fait. Il n'a obtenu aucune récompense pour sa performance. Mais on se rappellera de lui, j'en suis sûr, parce que je pense qu'il a été un Holmes extraordinaire.» (2003)
Jeremy Brett est décédé d'une crise cardiaque à l'âge de 62 ans à Londres dans son appartement durant la nuit, paisiblement. C'était le 12 septembre 1995.
Le milieu Holmesien fut très touché par sa disparition soudaine.
Date de sa naissance : 3 Novembre 1933 (à 17h00)
Nom de naissance : Peter Jeremy William Huggins
Lieu de naissance : Berkswell, Warwickshire, Angleterre
Zodiaque : Scorpion
Taille : 6' 2" (6 foot 2 inch) 1,88 m environ
Couleur des yeux : vert
Couleur des cheveux : bruns
Orientation sexuelle : bisexuel
Pathologies : rhumatisme articulaire aigu à 16 ans, maniaco-dépression, cardiomyopathie
Date de décès : 12 Septembre 1995 d'un arrêt cardiaque pendant son sommeil
Lieu de décès : Clapham Common, Londres
Père : Lieutenant Colonel Henry William Huggins (1890 - 1965)
Mère : Elisabeth Edith Cadbury Butler (?-1959)
Mariés en 1923
JB avait 3 frères aînés : John, Patrick et Michael.
Études
Miss Kenderdine, Balsall Common (école Primaire)
Abberley Hall Prep School
Eton College
Université Central School of Speech and Drama, Londres
Anna Massey (actrice) : Mariage le 24 Mai 1958. Divorce le 9 Novembre 1962. Un fils David Huggins né le 14 Août 1959.
Gary Bond (acteur) : partenaire (1969-1976)
Joan Wilson Sullivan (productrice) : Mariage le 22 Novembre 1977, jusqu'à son décès le 4 Juillet 1985.
Linda Pritchard : dernière compagne
Jeremy a eu un fils avec Anna Massey, David Raymond William Huggins, né le 14 Août 1959.
Il était le beau père de Caleb Wilson Sullivan et Rebekah Wilson Giarusso.
Jeremy n'a pas connu son petit fils Dan, né en 2002, enfant de David Huggins et Madeleine Christie (mariés en 2001).
Le 24 Mai 1958, Jeremy épousa l'actrice Anna Massey, fille du célèbre acteur de cinéma Raymond Massey et de l'actrice Adrienne Allen. Tous deux étaient très jeunes, Anna avait presque 21 ans et Jeremy 24. Leur seul fils, David Raymond William Huggins naquit le 14 Août 1959.
Tandis qu'il gagnait en notoriété, son mariage se détériorait. Le couple partageait de merveilleux moments, mais il réunissait deux êtres trop dissemblables. Anna était réservée et calme, Jeremy, extraverti et hyperactif. Anna appréhendait mal son débordement d'énergie, son besoin de sortir et s'amuser. Jeremy découvrait chez sa femme des aspects qu'il ne comprenait pas. Les disputes se firent plus fréquentes, entrecoupées de tendres réconciliations. Tous deux s'aimaient tendrement malgré tout et cherchèrent désespérément à sauver leur union.
Avec franchise et ménagement, Jeremy avoua à sa femme à la fin de l'automne 1960, que tout était fini. Il avait rencontré quelqu'un pendant des vacances en Suisse à Montreux ... un homme. Le choc passé, ils tentèrent une ultime réconciliation qui dura six semaines. Le divorce fut prononcé le 9 Novembre 1962. Tous deux restèrent en bons termes et continuèrent à s'occuper de leur fils David. Anna savait qu'elle pouvait compter sur Jeremy qui serait toujours là pour eux.
Tout en restant très discret, Jeremy n'a jamais caché le fait qu'il était bisexuel. Il en parlait à ceux qu'il estimait dignes de confiance et prêts à l'entendre. Les mœurs de l'époque considéraient les pratiques homosexuelles comme moralement inacceptables et passibles de tomber sous le coup de la loi pénale. De nombreux homosexuels connurent la répugnance de la part des autres et la peur du châtiment quand ils étaient démasqués.
Pendant plusieurs années Jeremy a entretenu des relations homosexuelles, en particulier sept ans avec Gary Bond (1969-1976). Jeremy avait d'abord remarqué le jeune et bel acteur dans la comédie musicale "On The Level" en 1966. Leur rencontre eut lieu plus tard, en Décembre 1969, à l'occasion d'un spectacle de bienfaisance "A Talent to Amuse" célébrant le 70ème anniversaire de Noël Coward. L'inclination qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre devint rapidement quelque chose de profond et sérieux. Les deux acteurs se ressemblaient sur bien des points, partageant l'amour de la vie et le goût du rire. Après le tournage de Gary en Australie dans "Wake in Fright" en 1971, ils décidèrent de vivre ensemble dans une maison à Notting Hill. Les années passant, Jeremy souhaita mettre fin à leur union, mais leur amitié resta indéfectible.