Je me présente : je suis ce que l'on pourrait appeler un BSI. Autrement dit, un "Baker Street Irregulars", un gamin des rues de Londres et moi, ainsi que toute ma bande, nous avons souvent prêté main forte au grand détective de Londres : Sherlock Holmes.
Sachez que si je suis un fan de Sherlock Holmes, c'est avant tout du canon (la version des écrits officiels, de Sir Arthur Conan Doyle).
Viennent ensuite : la version de la série Granada, celle de la BBC et ensuite celle de Guy Ritchie.
Ah oui, la version de "Holmes et Watson" en couple ne me plaît pas du tout.
Pour le reste, je suis un quadragénaire qui a découvert l'univers de Sherlock Holmes assez tôt, dans les années 80 (aux environs de 84, j'avais 13 ans).
Tout gamin, j'avais déjà un faible pour les romans policiers, dévorant les "Maigret", les "Hercule Poirot" et, même si j'adorais ces livres, aucun ne m'a jamais happé comme ceux de Conan Doyle l'ont fait.
C'est chez mon oncle, que j'ai découvert les livres de Conan Doyle. J'aimais bien fouiner dans sa bibliothèque, dévorant les bandes dessineés que mon père critiquait. C'est chez lui que j'ai découvert le commissaire Maigret. Malgré tout, même en ayant aimé "le chien jaune", je n'ai pas vraiment accroché à cet univers.
Un jour pluvieux, alors que je cherchais de quoi lire et lui emprunter, il m'a parlé de Sherlock Holmes et m'a suggéré la lecture de "Une étude en rouge". On ne m'a
plus entendu de toute l'après-midi. Le virus était en moi et j'ai continué à tout dévorer, puisqu'il possédait l'intégrale des aventures de ce bien curieux détective qui venait de titiller mon
esprit. Depuis, ma passion pour lui n'a pas faibli.
Le seul problème était que, à cette époque lointaine, il n'y avait pas d'Internet ! Donc, pour glâner des infos sur mon détective privé préféré, c'était assez difficile. Tout ce que je savais, je le devais à mes nombreuses lectures des 56 nouvelles et des 4 romans sur lui.
Mon bouquiniste préféré m'avait déniché, un jour, un autre recueil de nouvelles de Holmes : "Les exploits de Sherlock Holmes" de Adrian Conan Doyle et de John Dickson Carr. Cela ressemble au canon, c'est presque comme lui, mais ce n'est pas le canon, puisque non écrit par Arthur Conan Doyle, mais par son fils.
Voilà, tout était terminé, m'étais-je dit en ayant fini de le lire. J'étais condamné à me contenter du canon et de ce petit apocryphe.
Un jour, alors que je fouillais chez un bouquiniste, je suis tombé en arrêt devant un titre qui m'a littéralement sauté aux yeux : "Sherlock Holmes : les oiseaux du meurtre".
Surpris, je me suis dit "mais comment est-ce possible ?". Interrogeant l'homme, il me répondit que "oui, d'autres auteurs ont écrits des livres sur le détective de Baker Street" et qu'il en avait un deuxième dans la même collection. Voilà qu'il me sort "Menace sur Londres", écrit lui-aussi par Mitchelson et Utschin.
Tout heureux, je les achète et je les dévore. Depuis, je n'ai cessé de fouiller partout pour tenter de trouver des récits parlant de mon détective préféré. J'ai assemblé une belle petite collection, durant toutes ces années.
Le meilleur fut quand je découvris mon détective à la télévision, avec Jeremy Brett dans le rôle titre. Je les avais même enregistré, les feuilletons. Oui, dans une petite boîte rectangulaire appelée cassette vidéo, avec un magnéto qui pouvait, un jour, vous dévorer la bande magnétique...
Nous étions dans la fin des années quatre-vingt, un peu avant le début de quatre-vingt-dix... et France 2 diffusait les aventures de Sherlock Holmes, tournées par
les studios de la Granada. Subjugué je fus. Enfin, un visage de chair et de sang à poser sur mon détective préféré !
Puis, l'avènement du Net eut lieu, même si je l'ai regardé de travers au début. Maintenant, lorsque nous voulons une info sur Holmes, il nous suffit de surfer et tout nous tombe dessus, tout cuit...
Sans parler de tous les films que j'ai pu acquérir de manière illégale, en pianotant juste sur mon clavier. La série de la Granada, avec ce cher Brett, les a
rejoints, bien entendu. La jeune génération ne connait pas son bonheur de pouvoir se pencher et tout ramasser, alors que l'ancienne devait encore manipuler des encyclopédies... Pour les plus
anciens, vous vous souvenez du "Quid" ? Oui, nous en étions à l'ère des cavernes, comparée à maintenant...
Entre nous, je ne regrette pas cette époque bénie du "sans Internet" car j'ai dû traquer la moindre info un peu partout, fouillant dans les dictionnaires, cherchant
la moindre allusion à Holmes dans des livres... Et lorsque je trouvais quelque chose, je ne me sentais plus. Oui, un vrai gamin !
Que d'ouvrages lu pour tenter de tout savoir sur cet homme étrange, qui, au final, nous livre peu de chose sur lui.
Que de films regardés pour tenter de le voir.
Là, je me fais plaisir en dédiant un site à ce détective hors norme, à une véritable légende. Je voulais lire des histoires sur lui, maintenant il me suffit de surfer sur les sites de fanfictions...
Mais cela ne remplacera jamais la joie de découvrir un roman apocryphe que je ne possède pas et de le lire, bien installé dans mon canapé.
Raphaël, alias "Wiggins".
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PS : Un tout grand merci à ma femme pour le coup de main qu'elle m'a donné lors de la mise en place du site. Moi, je voulais du sobre, donc tout était en noir... C'est elle qui m'a conseillé de mettre des couleurs, des polices d'écritures pour les titres, de télécharger des photos pour illustrer les articles et les récits apocryphes, la photo du header, c'est elle, les petits logos pour séparer les articles, c'est elle, les photos du fond, encore elle et toujours elle qui a cherché dans les propositions de mise en page celle que vous avez sous vos yeux. Celle du début, elle ne l'aimait pas, elle trouvait que les titres, sur le haut, cela faisait "désordre" et elle a choisi celui-ci.
Bref, les textes viennent de moi, mais la déco, c'est elle qu'il faut remercier. Et je te dis "merci pour tout", ma
chérie.